Le week-end dernier, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, M. Gnamien Konan a tenu de durs propos envers les étudiants membres de la Fédération Estudiantine et Scolaire de Côte d'Ivoire (FESCI), la réaction de leur président ne s'est pas faite attendre.
Le vendredi derner, le ministre avait lancé une bombe : «
Le Président de l’Assemblée nationale n’est pas un exemple, c’est par la violence qu’il est arrivé là, et l’histoire est témoin de son acte. Tous ceux qui ont fait la FESCI sont des violeurs et des tueurs depuis 90. A part un ou deux, personne n’a réussi. Ils sont violents et la société doit s’en débarrasser. Ce sont des nuls et des vaincus de la vie c’est pourquoi le pays a vécu ce que tout le monde sait en 2002. Tous ceux qui ont appartenu à la Fesci doivent être jugés, la Fesci, c’est le Boko Haram ivoirien. Je ne recevrai jamais et ne discuterai jamais avec la Fesci, ni avec quelqu’un qui a fait la Fesci. Les fescites sont contre l’excellence et n’auront bientôt plus de travail.»
Cette sortie surprenante du ministre de l’Enseignement supérieur à l’Université Alassane Ouattara de Bouaké a suscité la colère des fescistes, qui ont réagit par la voix de leur secrétaire national, Assi Fulgence : "
Le ministre nous a traités de Boko Haram (ndlr, secte islamique terroriste au Nigéria) de la Côte d’Ivoire (…) Nous ne sommes pas des monstres», a-t-il déploré lors d’une conférence de presse animée à la faculté de droit de l’université Félix Houphouet-Boigny à Abidjan" avant d'ajouter que "depuis son avènement à ce poste, Gnamien Konan a entrepris de nombreuses réformes qui n’ont rien donné. Le président de la République doit prendre des mesures relatives à cette situation, parce qu’il a échoué"
Le SG sortant, Mian Augustin n'a pas été aussi tendre avec le ministre : «
Le ministre Gnamien Konan a tenu des propos injurieux et insultants. C’est un mépris envers les actuels et anciens dirigeants de la Fesci. Gnamien Konan est en train de jeter de l’huile sur le feu alors que le président de la République, Alassane Ouattara n’en a pas besoin pour aller aux élections cruciales, dans quelques mois, qui devraient sortir la Côte d’Ivoire de sa profonde crise », a-t-il interpellé.
Photo montage / La guerre est déclarée entre Gnamien Konan et la Fesci