Les communications dans le cadre des « Universités de la citoyenneté et de la bonne gouvernance » (Icbg) se poursuivent à l’Institut des Sciences et techniques de la communication (Istc) à Cocody. Jeudi 26 septembre 2013, ce fut le tour du Dr Sidiki Bamba, Enseignant-chercheur à l'Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody d'exposer sur « la prise de parole en public ».
Prendre la parole en public, a-t-il expliqué, au-delà de prédispositions naturelles et d’aptitudes apprises, c’est d’abord transmettre un message à un public-cible qui est appelé à y adhérer. « Dégager les idées-forces et construire un plan, en tenant compte du contexte d’énonciation, sont les meilleurs gages pour que l’adhésion soit effective », a fait savoir Dr Sidiki Bamba.
« C’est ensuite établir un dialogue avec ledit auditoire en ayant pris soin, au préalable, de bien l’identifier en tant qu’interlocuteur privilégié, de savoir l’écouter en reformulant, le cas échéant, ses interventions et surtout en posant les bonnes questions. C’est enfin promouvoir ses propres idées et opinions à travers une argumentation solide associée à la maîtrise des échanges avec le public dont l’un des points focaux est le tact dans les situations de réfutation des thèses des participants », a-t-il ajouté.
Dr Sidiki Bamba a établi son plan autour des diagnostics et des conseils individualisés, de la transmission d’un message, de l’établissement d’un dialogue et la promotion des idées de l’orateur. L'intervenant a expliqué à l'auditoire comment il faut dominer le tract. Il a exhorté le public à soigner la préparation du sujet lui-même (fond et forme), à ménager une marge de sécurité suffisante pour approfondir ses connaissances sur le sujet, et mieux préparer sa présentation.
En outre, l'Enseignant-chercheur a enseigné qu'il faut gagner du temps en évitant la période d’incertitude (quand se préparer?). Il a affirmé qu'il faut permettre à son subconscient d’œuvrer pendant le sommeil (la relecture, la révision avant de s’endormir…). « Répéter, si possible à l’aide d’un magnétoscope, pour s’entendre et se voir comme les autres nous entendraient ou nous verraient. Repérer ses points forts et ses points faibles. Corriger certains points faibles faciles à modifier... », a-t-il encore donné des recettes pour dominer le tract.
Réussir son exposé de A à Z est un autre aspect sur lequel, le conférencier a exposé. « Dès les premiers mots, il faut accrocher l’auditoire en lui montrant en quoi le sujet traité est important pour lui. Le fait de parler dans un environnement connu et maîtrisé, contribue à diminuer le trac. Alors, si nous avons la possibilité, venons repérer les lieux et organiser l’espace à notre convenance (disposition des tables, chaises, micro, etc. Les gens s’intéressent à ce qui leur est familier : aux personnes qu’ils connaissent, aux endroits où ils ont vécu, aux loisirs qu’ils pratiquent, etc. Alors, il est bon de faire référence à des noms, lieux, événements connus de l’auditoire », a dit Dr Bamba.
Selon lui, la gestuelle est fortement recommandée dans toute situation de communication. Car, a-t-il soutenu, elle complète la parole. « Il est donc important que les gestes soient en accord avec nos dits en nous aidant à bien communiquer avec notre public. Aux gestes fermés, il faut préférer les gestes ouverts qui nous décrispent tout en rassurant notre auditoire », a insisté Dr Sidiki Bamba. Pour lui, le regard est l’un des moyens les plus puissants pour établir et maintenir une relation. C’est par le regard que l’orateur peut mesurer le degré d’écoute et d’intérêt de son auditoire, a-t-il souligné.
Les échanges avec les invités ont permis aux deux parties, d'approfondir le sujet.
SYLLA Arouna
Universités de la citoyenneté et de la bonne gouvernance à l’Istc - Dr Sidiki Bamba (Enseignant-chercheur) : « Voici comment prendre la parole en public » - Photo à titre d'illustration