La Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI) a lancé, lundi, une grève de 48 heures paralysant les activités académiques des universités publiques de Côte d’Ivoire notamment l’Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody (Abidjan), l’Université Nangui Abrogoua, l'Université Jean Lorougnon Guédé (Daloa) et l'Université Péléforo Gbon Coulibaly de Korhogo ainsi que certaines grandes écoles d’Abidjan.
"Nous avons lancé à partir d’aujourd’hui (lundi) une grève de 48 heures pour dire non aux inscriptions en ligne et à l’université virtuelle", a expliqué à APA, le Secrétaire général de la FESCI, Fulgence Assi.
Ce syndicat estudiantin entend ainsi protester contre les inscriptions via les agences de téléphones mobiles, le paiement d’une somme de 5 000 FCFA pour la deuxième phase de l’orientation des nouveaux bacheliers : "Nous demandons que les frais d’inscriptions dans les grandes écoles soient revus à la baisse c’est-à-dire à 40 000 FCFA", a-t-il poursuivi, ajoutant que "ces frais d’inscription qui ne doivent pas excéder 40 000 FCFA, oscillent actuellement entre 70 000 et 300 000 FCFA pour des étudiants orientés dans des grandes écoles par l’Etat".
« Il n’est pas correcte qu’on nous impose ce mode d’inscription au regard des conséquences. La FESCI n’acceptera pas les inscriptions via les sociétés de téléphonie mobile tant que les rapports du litige qui opposait les étudiants à l’université ne sont pas rendus publics et que le problème n’est pas réglé », a-t-il poursuivit.
Le leader de la FESCI a expliqué que l’assemblée générale réunie samedi a décidé de manifester son mécontentement face au mutisme du Gouvernement à travers des actions d’éclat jusqu’à nouvel ordre, précisant que cette grève va durer 48 heures.
La FESCI réfute le mode de paiement des frais d’inscription universitaire en ligne dont le système avait occasionné par le passé la non prise en compte de près 3000 étudiants qui avaient pourtant effectué leur inscription.
« Nous exigeons le calendrier académique de chaque université et la ré-instauration des sessions de remplacements pour les examens à grand tirage au secondaire (baccalauréat et BEPC) pour permettre aux candidats malades de sauver leur année et cela pourra permettre de mettre fin au problème d’omission des candidats », a-t-il ajouté.
L’administration de l’Université Félix Houphouët-Boigny qui avait crié en son temps à la fraude, leur avait demandé de reprendre cette inscription.
Depuis leur réouverture en 2012 après un vaste programme présidentiel de réhabilitation, les universités publiques ivoiriennes ont adopté le système d’inscription en ligne.
S’agissant de l’Université virtuelle, le Secrétaire générale de la FESCI pense que "les conditions ne sont pas encore réunies" pour son démarrage. "Il n’y a pas encore une bonne couverture de l’internet sur les campus et donc, nous pensons que ce projet ne peut pas démarrer maintenant", a soutenu Fulgence Assi.
Avec Dépêches
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