Universités publiques : Des enseignants dénoncent la non-satisfaction de leurs revendications et menacent

  • 05/04/2019
  • Source : Autre Presse
Dans une déclaration les dirigeants du Collectif des Enseignants-Chercheurs et Chercheurs (CODEC) s’indignent de la non-satisfaction de leurs revendications et dénoncent la reprise des cours dans certains départements dans les universités. Le Codec en interpelle le gouvernement et brandit encore la menace. Ci-dessous, l’intégralité de sa déclaration.

DECLARATION DU CODEC SUR LES CONDITIONS DE LA RENTREE ACADEMIQUE 2018-2019

Le Collectif des Enseignants-Chercheurs et Chercheurs (CODEC), depuis sa création en décembre 2018, n’a cessé d’interpeller les enseignants-chercheurs et les chercheurs face à leur responsabilité en ce qui concerne la lutte pour l’amélioration de leur condition de travail.

A titre de rappel, le CODEC avait interpellé les autorités quant aux conditions à remplir pour une année académique 2018-2019 apaisée, dans l’urgence :

1)   le paiement intégral et sans condition des ponctions abusives et injustes de 2015-2016 et  de 2016-2017 ;

2)   le maintien des maquettes pédagogiques de Bingerville comme préconisé par le Ministère de l’ESRS ;

3)   le maintien de l’anglais et de l’informatique à tous les niveaux d’enseignements universitaires comme l’exige les normes du système LMD;

4)   le paiement de la correction des copies d’examen conformément au décret n° 95-412 du 02 mai 1995 ;

5)    le retrait immédiat du nouveau règlement intérieur méprisant à l’université FHB;

6)   La mise en place de la connexion internet dans toutes les universités publiques ;

7)   l’application de nouveaux taux horaires adoptés à l’atelier de Bingerville du 14 mars 2019 dès cette année académique 2018-2019.

Alors qu’aucune de ces conditions n’a été remplie, le CODEC constate avec regret que certains départements, sous la pression de la présidence de l’université, ont commencé les cours pour l’année académique 2018-2019. Cette attitude ne participe ni à l’apaisement, ni au bon fonctionnement dans nos universités. Ce qu’il convient de faire pour garantir une bonne année universitaire est d’abord, de résoudre les questions urgentes ci-dessus mentionnées, ensuite d’ouvrir un cadre de négociations inclusif autour des autres points de revendications notamment la nouvelle grille salariale, les nouvelles primes de recherche, la question des pensions de retraite, etc…

En tout état de cause, le CODEC met les autorités universitaires et le ministère de tutelle face à leurs responsabilités quant à ce qui adviendra.

 

Fait, à Abidjan, le jeudi 04 avril 2019

Le Porte-parole du Collectif

Dr YEO Kanabein Oumar