Pascal Affi N'Guessan, le président du Front populaire ivoirien (Fpi), a été refoulé, vendredi 30 janvier 2015, de la place Ficgayo, à Yopougon, alors qu'il voulait prendre part à la veillée funèbre de la mère de Laurent Gbagbo, Marguerite Gado.
Le patron du principal parti de l'opposition est arrivé à 21h40 sur cet espace qui grouillait de monde. À l'entrée principale, les jeunes commis à la sécurité procédaient à des fouilles corporelles, parce qu'à les en croire, ils avaient reçu des instructions. « Ce n'est pas nous. Demandez aux organisateurs. Il ne doit pas avoir d'armes ici », nous a indiqué un jeune qui portait un brassard rouge sur lequel était marqué ''sécurité'' en grand caractère.
Affi N'Guessan qui conduisait une forte délégation composée entre autres de Marcel Gossio, devrait être soumis aux mêmes exigences de sécurité. Mais à en croire un membre du comité d'organisation, il s'est trouvé que les gardes du corps d'Affi N'Guessan portaient des armes.
« On leur a demandé de laisser leurs armes hors du site. Ils ont refusé. Affi ne voulait pas aussi se séparer de ses gardes du corps », a souligné un cadre du Fpi présent sur place. Ainsi, après quelques minutes de tension, Pascal Affi N'Guessan a rebroussé chemin avec toute sa délégation.
Or, sa compagne, Kili Angéline, se trouvait déjà sur l'espace. « Les jeunes ont commencé à crier voleuse de mari, voleuse d'argent. Elle a été huée comme son mari. Donc elle aussi est partie », a soutenu un témoin.
Après un moment de confusion, le Président du comité d'organisation (Pco) des obsèques de la mère de l'ex-président ivoirien, Abou Drahamane Sangaré, est monté au créneau pour demander aux jeunes commis à la sécurité et à tout le comité d'organisation de laisser entrer tout le monde sur le site.
Il aurait même envoyé une délégation pour s'excuser auprès d'Affi N'Guessan et l'inviter à revenir prendre sa place auprès de ses camarades. Mais durant toute la veillée, et jusqu'à la fin, la délégation que conduisait le président du Fpi n'est pas revenue. Les deux camps en conflit au Fpi ont continué, jusqu'à hier dimanche 1er février 2015, de se rejeter mutuellement la faute.
Le camp d'Affi N'Guessan a vu en cet incident, la volonté d'Aboudrahamane Sangaré et de ses camarades « d'humilier le président du Fpi ». Pour l'autre camp, cette situation s'est produite parce que « les gardes du corps d'Affi n'ont pas voulu se plier aux mesures de sécurité » prises par le comité d'organisation.
La veillée funèbre s'est tout de même poursuivie jusqu'à l'aube. On aurait dit un meeting politique auquel nous avait habitué Charles Blé Goudé ou Laurent Gbagbo lui-même du temps où il était au pouvoir, tellement la place Ficgayo était bondée de monde. Tout autour de l'espace, les maquis étaient débordés. Les policiers (...) Lire La suite sur Linfodrome
© Autre Presse / Veillée funèbre de la mère de Gbagbo