Dans un rapport publié mercredi, l'ONU dénonce la "volonté politique" au Venezuela "d'instiller la peur, afin de mettre un terme aux protestations" et les nombreuses violations des droits de l'Homme commises par les forces de sécurité.
Les violations massives des droits de l'Homme commises contre les manifestants au Venezueladémontrent "l'existence d'une volonté politique de réprimer des voix critiques et d'instiller la peur parmi la population, afin de mettre un terme aux protestations", a dénoncé l'ONU dans un rapport rendu public mercredi 30 août.
Le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme, Zeid Ra'ad Al Hussein, souligne ainsi que "le recours généralisé et systématique à une force excessive pendant les manifestations, et la détention arbitraire de manifestants et d'opposants politiques présumés, indiquent qu'il ne s'agit pas d'actes isolés et illégaux de la part de quelques officiers".
Le rapport accuse les forces de sécurité et les milices progouvernementales d'être responsables de la mort d'au moins 73 manifestants antigouvernementaux.
Le Haut-Commissaire a averti que la crise économique et sociale persistante et les tensions politiques croissantes risquaient d'aggraver la situation du Venezuela.
Ce pays producteur de pétrole, en proie à une grave crise économique marquée par des pénuries de produits de première nécessité, est le théâtre de manifestations depuis avril contre le président Nicolas Maduro qui ont fait près de 130 morts.
Avec AFP
© Ronaldo Schemidt, AFP | Des officiers de police dispersent des manifestants anti-Maduro le 8 août à Caracas.