Victime d'une balle perdue des Forces spéciales Adingra Anick souffre

Le léger sourire affiché devant les hommes de média , et le regard un peu enjoué cachent mal, non seulement la douleur physique, mais aussi et surtout, l’amertume d’Adingra Anick.

Jusqu’à ce jour , elle dit traîner encore dans sa « fesse gauche » la balle reçue lors de la mutinerie des forces spéciales de Côte d’Ivoire. Elle raconte que, le mardi 7 février 2017, alors qu’elle vaquait tranquillement à son occupation principale, la fabrique d’attiéké (semoule de manioc) elle a « ressenti un choc au niveau de sa fesse gauche ».

Cela, dit-elle, « m’a secouée . N’eût été le pied de l’appatam juste devant moi auquel je me suis tout de suite agrippée, je m’écroulais. Je sentais la douleur. J’ai informé ma mère. C’est après une radio à l’hôpital d’Adiaké que l’on s’est rendu compte que j’avais reçu une balle perdue. Mais, l’hôpital ne disposant pas d’un plateau technique permettant de retirer le projectile, j’ai été conduite sur Abidjan. Une fois là-bas, les médecins ont dit que l’emplacement de la balle ne permettait pas une opération dans l’immédiat et qu’il fallait qu’on attende qu’elle descende légèrement ».

À la question de savoir qui s’occupait des frais d’hôpital, la jeune dame affirme qu’ils sont gérés par les militaires. C’est d’ailleurs, « leur médecin qui venait me faire les pansement à la maison ». Toute action qu’elle salue tout en déplorant que « des moyens plus conséquents » n’aient pas été déployés par l’État pour le retrait de la balle. Vu qu’aujourd’hui, cela plombe ses activités. 

« Je n’arrive pas à m’abaisser ni à m’asseoir longtemps. C’est à peine si j’arrive à faire l’attiéké qui est ma seule source de revenus », affirme-t-elle, le regard tourné vers les autorités dont elle dit n’avoir « reçu aucune compassion, ni visite, ni aucun rond ». Même pas, celle du maire Hien Sié, actuel directeur du port autonome d’Abidjan..