Violences à l’université : Le gouvernement dénonce une manipulation politique

  • 21/04/2016
  • Source : Lebabi.net
Le porte-parole du gouvernement, Bruno Koné, au sortir du Conseil des ministres du mercredi 20 avril, présidé par le chef de l’Etat, a donné la position du gouvernement sur cette crise qui s’enlise au fil des jours.

 Depuis plus d’une semaine, l’université Félix Houphouët-Boigny, est agité. Les affrontements entre forces de l’ordre et étudiants ont abouti à plusieurs arrestations dont celle du Secrétaire général de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci). 
 
On parle même d’étudiantes violées. Hier, le porte-parole du gouvernement, Bruno Koné, a donné la position du gouvernement : «Il y a eu des blessés et des arrestations. Il n’y a pas  eu de cas de viols signalés, nous avons mené les enquêtes et il n’y a aucun cas de viol. Je pense que des personnes ont voulu agiter un chiffon politique dans un but purement politique parce qu’à ce stade, les discussions étaient en cours, aucune décision n’a été prise, aucun étudiant ne peut dire avoir vu une circulaire, une décision du ministre de l’Enseignement supérieur ou même du président de l’université indiquant une date à laquelle ils devraient partir », a-t-il indiqué. 
 
Les discussions, dit-il, étaient en cours pour permettre que cela perturbe le moins possible la vie des étudiants. 
 
«Pendant que les discussions étaient en cours, certains ont voulu passer des messages politiques et se sont mis à s’agiter. Nous pensons qu’il n’y  pas d’autres explications que celle-là. Les discussions se poursuivent  dans un cadre de dialogue mis en place par le Premier ministre qui implique tous les ministres concernés par l’organisation des jeux de la francophonie et qui implique les comités de résidents des campus de Cocody et l’Association des étudiants de Cocody», a poursuivi Bruno Koné. 
 
Il a mis en garde toute personne qui serait tentée de s’adonner à des actes de vandalisme sur les campus et dans les universités publiques.
 
«Il n’y a pas de raison que certains continuent à s’agiter et à casser. Quand il y a un problème, on commence à le soumettre à sa hiérarchie, à ceux qui peuvent apporter une réponse à ce problème-là. Ici, cela n’a pas été le cas et on est allé à des casses, à des violences ; ce qui a occasionné des arrestations. 
 
Le gouvernement fera tout son possible pour accompagner le mieux possible les étudiants dans leurs études et c’est ce qu’il fait. Mais il ne peut tolérer la chienlit sur le campus  et prendra ses responsabilités chaque fois que cela sera nécessaire. (…) 
 
Le gouvernement dans son ambition de faire en sorte que les Ivoiriens puissent vaquer à leurs occupations, mettra fin aux velléités de ceux qui s’agitent afin de permettre à ceux qui veulent aller à l’école d’y aller calmement», a menacé le ministre de l’Economie numérique et de la Poste. 
 
Concernant la sortie de la Ligue ivoirienne des droits de l’Homme (Lidho) qui a confirmé, dans les médias, quatre cas de viols lors de ces incidents, le porte-parole du gouvernement a dit qu’il s’inscrit en faux devant ce bilan. 
 
«C’est leur parole contre la nôtre, qu’ils sortent les éléments qui corroborent ce qu’ils disent. Il se trouve que jusqu’à aujourd’hui, aucun élément factuel n’a confirmé ce qui est dit par ces personnes y compris par la Lidho qui a été interrogée officiellement et qui n’a pas pu nous apporter une réponse.
 
 Tout le monde reste dans les  ‘’on dit’’  et on ne peut fonctionner sur cette base», a-t-il lancé.
BA