Partager leurs expériences communes pour l’élaboration d’un guide directoire afin de lutter de façon efficiente contre les violences sexuelles liées aux conflits par les Forces armées nationales en Afrique. Tel est l’objectif de la conférence internationale qui s’est tenue sur trois jours dans la ville touristique de Grand-Bassam. Débutée le mardi 15 novembre, les travaux de réflexions ont pris fin, le jeudi 17 novembre 2016.
La cérémonie de clôture s’est déroulée en présence de M. Jean Paul Malan, directeur de cabinet, représentant le ministre auprès du Président de la République, chargé de la Défense, du 2e magistrat de la ville de Grand-Bassam, M. Ouegnin Guy Daniel et du général de corps d’armée Soumaïla Bakayoko, chef d’État-major général des Forces armées de Côte d’Ivoire (Faci).
Ouvrant la série des allocutions, le colonel Dembélé Mariétou de la République du Mali, porte-parole des participants, s’est félicitée des résultats de cette plate-forme d’échanges. Selon elle, cette interaction a permis de relever des avancées, des blocages et donc à mieux cerner les défis à relever. C’est pourquoi, ils ont pris l’engagement ferme de lutter sans répits contre cette calamité.
Au nom de l’équipe d’experts, M. Innocent Balemba Zahinda, représentant la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations unies, a salué l’étroite collaboration qui a prévalu entre les experts, les membres de l’Union africaine, les Faci et leurs homologues de la sous-région. « Votre participation active à cet atelier est la preuve de l’engagement de vos gouvernements et de vos forces armées nationales dans la prévention et la réponse aux violences sexuelles liées aux conflits », dira-t-il.
Le général de corps d’armée Soumaïla Bakayoko a exprimé sa satisfaction concernant les résultats. « Je crois pouvoir dire sans ambages que notre conférence a atteint l’objectif qu’elle s’est assignée », a indiqué le général Bakayoko.
Selon lui, ce rendez-vous international a permis à tous de mieux comprendre la façon dont la Côte d’Ivoire est parvenue à éradiquer les violences sexuelles liées aux conflits. « Il nous appartient de faire en sorte que notre expérience profite aux pays qui sont confrontés à cette situation », a-t-il souligné.
Plusieurs pays comme la République centrafricaine, la République démocratique du Congo, le Mali, la Somalie et le Sud-Soudan ont pris part à cette conférence.
Les résolutions arrêtées sont, entre autres, la prévention et la réforme du secteur de la sécurité, la lutte contre l’impunité, le leadership et l’appropriation nationale, la création de partenariats ainsi que le renforcement des capacités des forces armées nationales pour répondre à la violence sexuelle. La question de la communication a également été évoquée tout le long de cette conférence.
Alain Zama
Violences sexuelles liées aux conflits: Les objectifs atteints, selon le général Bakayoko