Mme Bouabré, secrétaire du sous-préfet d’Anyama, Kouakou Kouakou Michel, a été tabassée, sur son lieu de service, par des personnes venues des villages d’Ebimpé et d’Akoupé-Zeudji.
Mme Bouabré, secrétaire du sous-préfet d’Anyama, Kouakou Kouakou Michel, a été tabassée, sur son lieu de service, par des personnes venues des villages d’Ebimpé et d’Akoupé-Zeudji, hier mercredi 24 avril 2019, peu avant midi. Comment en est-on arrivé à cette scène ? Selon les témoignages recueillis sur place, le sous-préfet d’Anyama a convoqué, pour ce jour, une rencontre d’entente entre les propriétaires terriens du site ‘’ Malmer’’ et un promoteur immobilier.
Venus en grand nombre, les propriétaires étaient un peu plus de 300 personnes. Compte tenu de l’étroitesse du bureau du représentant du chef de l’Etat à Anyama, il leur a été demandé de désigner 25 d'entre elles, pour prendre part à la rencontre. A cette proposition, les villageois opposent une fin de non recevoir. Ils estiment que ceux qui parleront en leur nom, ne sauront pas le faire à leur convenance. Malgré les jérémiades, une vingtaine de propriétaires sont tirés au sort, et la réunion a pu commencer. Après quelques minutes d’échanges, un d’entre eux reçoit un message sur son téléphone, l’informant que le promoteur immobilier s’apprêterait à corrompre avec 500 millions de Fcfa, le sous-préfet et leurs mandants.
Dès lors, les ‘’recalés’’ se lèvent comme un seul homme, et foncent tout doit vers le bureau du sous-préfet. Mais, la secrétaire leur fait savoir qu’ils ne peuvent pas avoir accès à l’intérieur. L'un d’entre eux, sans ménagement aucun, tabasse la secrétaire et la balance à terre, avant d’ouvrir le bureau du Sous-préfet. La quinquagénaire donne de la voix tout de même, et appelle au secours. Ses cris de détresse parviennent à ses collègues. Ceux-ci viennent en grand nombre et cherchent à savoir ce qui se passe. La gendarmerie d’Anyama est alertée. Elle arrive et parvient à rétablir l’ordre. Une suite judiciaire est donnée à l’affaire. A Anyama, la vente des lots engendre de plus en plus de palabres. Les services de police et de gendarmerie de la ville sont débordés, nous a-t-on confié, par les incessantes plaintes liées au foncier.
Jean-François YAPI
Mme Bouabré, secrétaire du sous-préfet d’Anyama, Kouakou Kouakou Michel, a été tabassée, sur son lieu de service, par des personnes venues des villages d’Ebimpé et d’Akoupé-Zeudji.