La traditionnelle cérémonie d’échange de vœux entre le président de la république et les journalistes et acteurs des médias nationaux et internationaux accrédités en Cote d’Ivoire, s’est tenue ce mercredi 20 janvier à la salle des pas perdus du palais présidentielle au plateau.
Ce fut l’occasion pour les journalistes d’interpeller de nouveau le chef de l’Etat sur l’état exsangue du 4e pouvoir en Cote d’ivoire. Au nom du Groupement des Editeurs de Presse de Cote d’Ivoire ( GEPCI), Assalé Tiémoko a plaidé pour l’institution d’une aide public à la presse.
Cette aide, qui n’est ni un prêt, ni une subvention, doit être la contribution de l’Etat ivoirien à une information de qualité, car dira-t-il, « la presse comme toute les structures public a une mission d’intérêt nationale ».
A titre d’exemple, en Frange, l’aide public à la presse est de 800 millions d’euros, soit 730 milliards de francs CFA tandis que la TVA et les autres taxes ne représentent que 2,5 pour cent du chiffres d’affaires des entreprises de presse.
Dégringolade.
« Pour 2015, votre rôle (Ndlr : la presse) sera encore plus important. Les journalistes doivent montrer qu’ils font preuve de maturité politique… ». Ainsi parlait Alassane Ouattara au cours de la même cérémonie il y a un an. Le prenant au mot, « l’éléphant déchainé » lui a exposé le bond qualitatif de la presse.
« En 2015, la presse a fait preuve de maturité. Le 21 Mai dernier, les patrons de presse ont signé une charte de bonne conduite dans laquelle ils se sont engagés à une couverture responsable de la campagne électorale.
Résultat : aucun propos incendiaire ou de nature à mettre à mal la stabilité sociale avec en prime une élection sans heurts… ». A l’opposé, le gouvernement qui avait accordé une subvention de 800 millions à la presse en 2014, n’a consentis que 200 millions au titre de l’année de 2015, « c’est une dégringolade », s’est-il déchainé.
Pour l’atteinte de l’émergence de la Cote d’Ivoire à l’horizon 2020, il est plus que primordial que la presse joue pleinement son rôle d’éducateur aux valeurs de démocratie à travers une information de qualité, socle paix sociale solide.
Optimisme
« Je suis optimiste quand à l’avenir des médias », a déclaré le chef de l’Etat dans son allocution. Alassane Ouattara s’est engagé à rétablir la subvention à la presse à sa hauteur initiale de 800 millions FCFA comme en 2014, et à veiller à l’application du salaire minimum interprofessionnel garantie dans le traitement salarial des agents des radios de proximité.
Le chef de l’Etat s’est par ailleurs montré réceptif à l’institution d’un fond public d’aide à la presse et annoncé dans la foulée l’imminence de la libéralisation de l’espace audio-visuel et de la nouvelle loi sur la presse rehausser le statut de la presse en ligne .
Armand Blédou
Photo:Ahopol-Lebabi.net / Assalé Tiémoko, lors de son alloocution, le 20 janvier 2016