La disgrâce du chef de Guerre proOuattara Issiaka Ouattara alias Watao continue auprès de son mentor. Outre le démantèlement progressif depuis Juillet 2014 des unités fidèles à Watao à Marcory puis à Koumassi dans la ville d’Abidjan, Ouattara manœuvre également à l’intérieur du pays pour étouffer les bases-arrière de « Saa bélé-bélé » à Séguéla, Bondoukou et autres.
En fait, ce qui a été pendant de nombreuses années annoncé par les observateurs attentifs du jeu politique ivoirien mais aussi par des prophètes est donc en train de se réaliser.
Découverte des corps de 4 combattants proZakaria à Séguéla Selon nos sources, le vendredi 25 juillet 2014, un ex-combattant témoin de l’exécution de quatre combattants pro-Zakaria, a dévoilé la cachette de leurs corps dans le périmètre de la résidence présidentielle à Séguéla.
Ce témoin, combattant des ex-Forces Nouvelles, a pris soin de donner l’identité et les détails de l’exécution de ces combattants pro-Zakaria par les hommes de Wattao en juin 2008. Des amulettes, des bagues et des pièces d’identité trouvées auprès des corps des combattants pro-Zakaria ont permis d’identifier le corps de Doumbia Amara et trois autres combattants proches de l’ancien chef de guerre Koné Zakaria.
Dès lors, les tensions se ravivèrent à nouveau à Séguéla, à l’occasion de cette découverte macabre: les combattants pro-Zakaria d’un côté et les pro-Wattao de l’autre. Exactement comme lors de la guerre fratricide entre les factions fidèles à Zakaria et celles proches de Wattao, en juin 2008. Cette guerre avait contraint Koné Zakaria à se replier sur le Burkina Faso, à la demande Blaise Compaoré, le président burkinabé.
Toujours selon nos sources, le Lieutenant-Colonel Koné Zakaria, après avoir reçu la confirmation de la découverte des corps de ses proches à Séguéla, aurait exigé des explications à Wattao, son ennemi de longue date. L’ayant appris, les populations civiles de Séguéla sont dans l’inquiétude permanente de voir les milices pro-Zakaria et pro-Watao s’affronter à nouveau, comme ce fut le cas en juin 2008.
En fait depuis la disgrâce de Wattao, les tensions se sont ravivées entre les factions proches des deux exchefs de guerre. D’autant plus que la ville bruit de toutes sortes de rumeurs, y compris celles qui veut que Ouattara ait décidé d’éliminer Wattao, plutôt proche de Guillaume Soro et toutes ses unités en les opposant les uns aux autres.
Peut-être un signe des temps, la découverte de quatre corps de combattants pro-Zakaria tués en 2008 est intervenue après le débarquement de Wattao du CCDO, une unité d’élite mise en place pour lutter officiellement contre le grand banditisme mais qui se révèle également comme une police politique. Mais le regain de tension à Séguéla en rajoute également à celui qui est entretenu à Abidjan où des unités militaires paradent à nouveau dans les rues dans des camions surmontés d’armes lourdes, les douze 7, qui avaient disparu depuis plus de deux ans.
D’ailleurs selon plusieurs journaux locaux, la récente bagarre entre transporteurs à Koumassi, au sud d’Abidjan est une des nombreuses conséquences du débarquement de l’ancien responsable de la sécurité de cette partie du pays. L’ancien adjoint de Wattao qui l’a remplacé à son poste aurait décidé d’installer ses propres hommes dans les différentes gares de transports abidjanais parce que ce trafic rapporte beaucoup d’argent.
Ce qui aurait dégénéré. Des hommes venus en découdre sont alors venus d’Abobo en renfort, appuyés par des FRCI proches de Wattao. A cela, il faut ajouter que de nombreux chefs de guerre concernés par l’enrichissement illicite craignent de se faire remercier comme Wattao et de se retrouver à la cour pénale internationale, en dépit des assurances que le gouvernement multiplie pour les calmer.
S.B
Source : A.S. ( correspondance particulière)
Koné Zakaria