Ne dit-on pas que la route précède le développement ? Hier, cela a été démontré à la Fondation Félix Houphouët-Boigny, par le biais d’une conférence publique avec pour thème : « L’autoroute et développement ».
Le Gouverneur Thiam Augustin, animateur du sous-thème « l’autoroute du nord : Houphouët un grand bâtisseur, » a rappelé que le président Houphouët était un véritable bâtisseur. Justifiant ses propos, il a souligné qu’en 1946, au moment où il était dans le gouvernement français, Félix Houphouët-Boigny, avait pris le soin lui-même de faire partir en France, à ses propres frais, 100 jeunes ivoiriens. Car, selon la vision du père de l’indépendance de la Côte d’Ivoire, pour construire une nation, il faut d’abord bâtir ceux qui vont l’animer.
Le second conférencier, Ouattara Issouf, enseignant chercheur de son état, qui présentait « Si l’autoroute du nord peut constituer un corridor économique pour le développement de la Côte d’Ivoire, », a indiqué que la route précède le développement. Il a fait savoir que l’autoroute du Nord, dont la première partie part d’Abidjan à Singrobo, (130 km) a démarré en 1974 pour prendre fin en 1979. Précisant que le président Houphouët-Boigny avait déjà pensé à l’étendre jusqu’à la frontière du Mali et du Burkina. Ce sont les pas du père-fondateur de la Côte d’Ivoire que le président Alassane Ouattara suit depuis son accession au pouvoir, et le 11 décembre prochain, il livrera officiellement la seconde partie de l’autoroute, débutée le 27 juillet 2007 et qui est longue de 86 km pour Singrobo-Yamoussoukro.
Le coût total de réalisation de cette autoroute est de 2 milliards FCFA. Quant à l’axe Yamoussoukro- Bouaké, il démarrera dès le premier trimestre de l’an 2014. Le dernier intervenant, Kouamé Alexandre, a évoqué les retombées positives à travers « l’impact de l’autoroute sur le transfert de la capitale politique. » D’abord celui-ci privilégie la position de Yamoussoukro, car elle ouvre la voie à plusieurs accès. Facilite la consolidation et permet de générer des revenus meilleurs. Sans oublier une facilitation des échanges. Mieux, le transfert de la capitale va s’opérer avec l’arrivée du corps diplomatique, l’accroissement du marché et la représentation de tous les services administratifs.
Jaquelin Mintoh
Yamoussoukro - autoroute du nord : Les retombées économiques présentées. - Photo à titre d'illustration