Un bus transportant des enfants dans le nord du Yémen a été la cible d'une attaque. Outre les victimes, il y a de nombreux blessés.
Au moins 39 personnes ont été tuées jeudi dans une attaque contre un bus transportant des enfants dans le nord du Yémen, a annoncé la représentation du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) dans ce pays en guerre. D'autres ont été blessées.
«Après une attaque ce matin contre un bus transportant des enfants sur un marché de Dahyan dans le nord de Saada, un hôpital soutenu par le CICR a reçu des dizaines de morts et de blessés», a indiqué l'organisation sur Twitter, sans préciser la nature de l'attaque.
«Selon le droit humanitaire international, les civils doivent être protégés durant les conflits», a ajouté le CICR sans indiquer précisément le nombre de morts et celui de blessés.
La télévision Al-Massirah des rebelles Houthis, qui contrôlent la zone où a eu lieu l'attaque, a affirmé que 39 personnes avaient été tuées et 51 blessées, «des enfants pour la plupart». Selon elle, il s'agissait d'un raid aérien de la coalition sous commandement saoudien intervenant au Yémen en soutien aux forces du gouvernement internationalement reconnu.
Le porte-parole de cette coalition n'a pas encore réagi à cette accusation.
Attaques à Hodeida
Jeudi dernier, au moins 55 civils ont été tués et 170 blessés dans des attaques à Hodeida (ouest), selon le CICR. La ville stratégique de Hodeida est contrôlée par les Houthis qui ont également attribué à la coalition la responsabilité de ces attaques. Mais celle-ci a démenti et accusé à son tour les rebelles d'avoir mené ces attaques.
La coalition a été accusée à plusieurs reprises de bavures ayant coûté la vie à des centaines de civils. Elle a admis sa responsabilité dans certains raids ayant tués des civils mais accuse les Houthis de se mêler aux civils ou de les utiliser comme boucliers humains.
La guerre au Yémen a fait plus de 10'000 morts depuis l'intervention de la coalition en mars 2015 et provoqué «la pire crise humanitaire» au monde, selon l'ONU. (ats/nxp)
La plupart des victimes seraient des enfants, selon la TV des rebelles qui contrôlent la zone. Image: AFP