Aux premières heures matinales du mardi 5 juin 2018, le corps sans vie d'un homme, un adulte, gisait dans une mare de sang, en Zone industrielle, à Yopougon. Un corps qui sera identifié comme étant celui de Traoré Mamadou, ressortissant malien d'une cinquantaine d'années.
Mais qu’est-il donc arrivé à ce pauvre homme ? De nos sources, on apprend que quasiment toute la nuit, Traoré Mamadou, qui est chauffeur dans une entreprise en Zone industrielle, fait son boulot. Son travail terminé aux alentours de 4h du matin, l'homme décide de rentrer chez lui, à pied. Il vit dans le quartier et son logis n'est donc pas très loin de là. Il n'est sans doute pas question pour lui d'attendre le lever du jour avant de regagner sa demeure, où l'attendent femme et enfants.
Ainsi, minimisant les risques sécuritaires dus à l'activisme avéré des malfrats, le père de famille s'engage sur la route. Le voilà qui s'en va tranquillement. Et les choses en restent là. Mais voici que le matin, des bruits de la découverte d'un corps sans vie, en bordure de chaussée, s'emparent de tout le secteur. Ces bruits parviennent jusqu'à la société qui emploi le chauffeur. Et la macabre information se précise de plus en plus sur l'identité du défunt. Un défunt que l'on dit être Traoré Mamadou.
Non ! Ses collègues n'en croient pas un seul mot. Et c'est en nombre qu'ils accourent sur place. Hélas, c'est bien la triste réalité. Il s'agit bel et bien de l'un de leurs agents de liaison. L'infortuné a été tué avec brutalité. Sauvagement. A preuve, il porte sur le corps plusieurs et affreuses blessures faites à l'arme blanche. Le malheureux qui rentrait à la maison, à l'aube, est certainement tombé sur des criminels qui lui ont fait la peau. En tout cas, c'est ce que l'on entend dire.
Informés, des agents de police se rendent sur place et procèdent au constat d'usage. Et comme l'exige pareille situation, ils ouvrent une enquête, à l'effet de maîtriser toutes les circonstances de la dramatique mort de ce père de famille. Et retrouver, bien entendu, les auteurs du crime.
En attendant, la dépouille est enlevée par les pompes funèbres et déposée à la morgue.
Yopougon : En route pour son domicile, un père de famille tué de plusieurs coups de couteau