Les "plaies" de la crise postélectorale, qui a endeuillé la Côte d’Ivoire entre 2010 et 2011, sont en train de se cicatriser dans la commune de Yopougon (Abidjan-Ouest), grâce à diverses actions de "cohésion sociale" initiées par les autorités locales, indique le maire de cette localité, Gilbert Kafana Koné.
" Toute la Côte d’Ivoire a été martyre (durant la crise postélectorale). En ce qui concerne Yopougon, les plaies sont en train de se panser tout doucement; (…) nous mettons l’accent sur la cohésion sociale qui consiste en la réalisation des routes, des bâtiments, etc., en emmenant toutes les composantes de la commune à travailler ensemble et à réaliser des œuvres d’intérêt commun", a déclaré M. Kafana Koné, lors d’un entretien accordé jeudi à l’AIP.
Plusieurs routes et édifices publiques de Yopougon sont en construction ou en réhabilitation depuis près d’un an. Des travaux, pour la plupart, exécutés par des jeunes de tous bords sans distinctions, surtout des ex-combattants. Fait marquant de ces activités, la réhabilitation, en 2014, d’une école primaire au quartier SIDECI qui avait été transformée en base militaire par des miliciens durant la crise postélectorale.
A travers cet ouvrage, "nous voulons amener les uns et les autres, à travers des actions sociales, à vivre ensemble, agir ensemble ; c’était l’objectif à atteindre au-delà même de la réhabilitation de cette école", explique le député-maire, pour qui "apprendre à faire ensemble, permet de se fréquenter, de se parler, et de comprendre qu’au fond, nous avons un destin commun, des choses communes qui vont au-delà des divisions artificielles.
Plus grande commune de Côte d’Ivoire, Yopougon est également la plus peuplée avec plus de deux millions d’habitants.
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Kafana Koné, maire de la commune de Yopougon