Dans notre parution du lundi 30 septembre 2013, nous évoquions en quelques mots, une fusillade qui, dans la soirée de la veille, s'était produite entre policiers et malfaiteurs, dans le périmètre de l'antenne du quartier « Maroc », à Yopougon. Un échange de tirs qui avait causé la perte dans le camp des détenteurs illégaux d'armes à feu. A présent, on en sait un peu plus.
Dans notre parution du lundi 30 septembre 2013, nous évoquions en quelques mots, une fusillade qui, dans la soirée de la veille, s'était produite entre policiers et malfaiteurs, dans le périmètre de l'antenne du quartier « Maroc », à Yopougon. Un échange de tirs qui avait causé la perte dans le camp des détenteurs illégaux d'armes à feu. A présent, on en sait un peu plus. Avec au bout, une grosse surprise.
A en croire donc nos sources, depuis un bon moment, un gang se montre particulièrement actif dans le domaine du vol de véhicules. Environ trois semaines de cela, le gang arrache à Angré, son véhicule de marque Nissan, de type Murano, à un homme à qui on va attribuer les initiales de Y.L. Et saisie, la Police criminelle s'emploie aussitôt à mener minutieusement son enquête, aux fins de neutraliser cette bande armée.
Écumant tous les milieux fréquentés par ces individus à la moralité sinistrée, les flics tombent sur une bonne piste et chopent un des membres du gang. Il est d'ailleurs trouvé en sa possession, un téléphone-portable volé au cours du braquage à Y.L. Ce scélérat, se montrant très coopératif, livre aux enquêteurs, d'importantes informations sur le reste de la bande. Et depuis, les éléments de la police criminelle filent ces derniers. Le dimanche 29 septembre 2013, ils apprennent que deux des malfaiteurs, dont ils ont tous les signalements, vont se retrouver en repérage, au quartier « Maroc », à Yopougon.
Sans perdre de temps, les agents des forces de sécurité vont « miner » le secteur en s'y mettant en planque. Aux environs de 17h, leur patience paye. De fait, expliquent toujours nos sources, alors qu'ils tiennent leurs positions, les flics voient arriver non loin de l'hôtel « Kimi », un véhicule de marque Toyota, de type Corolla, de couleur rouge-bordeaux et immatriculé 5534 FA 01.
Et profitant du ralentissement de ce véhicule qu'ils suivent de près, ils remarquent que l'immatriculation 5290 FL 01 tatouée sur les vitres, n'a rien à voir avec celle sur la plaque minéralogique. C'est suspect. Et approchant d'avantage, les policiers se rendent compte que les deux occupants de l'engin correspondent parfaitement aux individus qu'ils recherchent. Ils lancent alors la sommation « Police ! ». Les deux quidams « déchirent » l'injonction, en prenant la fuite. Leur conducteur écrase le champignon et donne une allure vertigineuse à la voiture.
A cet instant, il perd le contrôle de la Toyota qui vient percuter de plein fouet, un véhicule de marque Peugeot, de type 406, à hauteur de la pharmacie « Zeulayet ». Les deux suspects s'éjectent de leur voiture et engagent un sprint. Ils achèvent de convaincre sur leur sombre nature, en ouvrant le feu en direction des éléments de la police criminelle. Ces derniers ne se laissent pas conter et ripostent. Et, dans une ruelle, en face du bar climatisé dénommé « Vip petit Paris », ils mettent un terme définitif à la fuite de l'un des criminels, en l'atteignant mortellement. Il est saisi sur lui, un pistolet automatique de marque Mab P15, avec dans le chargeur, 10 munitions.
Son acolyte lui, plus veinard, est battu à la course de vitesse. Appréhendé, il répond au nom de Coulibaly Mamadou alias « Ben ». C'est banal cette identité. Mais surprise, avec ses qualités professionnelles. En effet, il se trouve que Coulibaly Mamadou est Caporal des Forces républicaines de Côte d'Ivoire ( Frci) et est en service à la Marine nationale. La perquisition effectuée à son domicile, à Yopougon-Gesco, laisse découvrir une véritable poudrière : plus d'un demi millier de munitions. Il est donc découvert dans son logis, un pistolet automatique de marque « Tanfoglio », avec 10 munitions, 72 munitions de calibre 5,56 mm, 143 munitions de calibre 7,62 mm, 360 munitions de type Pkm, des chargeurs, quatre roquettes et un Rpg. Tout cet arsenal de guerre saisi, les enquêtes se poursuivent pour retrouver les acolytes de cet agent des forces de défense, qui s'est lancé sur le chemin sinueux de l'animation de la pègre. Dommage !
KIKIE Ahou Nazaire
Yopougon : Rpg, roquettes et plus d'un demi-millier de munitions saisis au domicile d'un caporal-gangster - Photo à titre d'illustration