Battu à Tottenham mercredi (3-1), le géant espagnol vient d'enchaîner deux défaites consécutives.
Qu'arrive-t-il au Real ? Sur un nuage ces derniers mois, le club madrilène traverse une importante zone de turbulences. Après quelques alertes en fin d'été (nuls contre Valence et Levante, défaite à domicile face au Betis Séville), le couperet vient de tomber deux fois consécutivement. Il y a d'abord eu cette défaite face au promu Gérone dimanche (2-1), puis, mercredi soir, cette nouvelle déconvenue contre Tottenham en Ligue des champions (3-1). Le premier revers des Merengue en phase de groupes depuis... cinq ans !
Après trois mois de compétition, les comptes ne sont pas bons pour les doubles champions d'Europe en titre. En Liga, l'équipe de Zinédine Zidane (3e) pointe déjà à huit longueurs du FC Barcelone. En C1, la voilà désormais reléguée à la deuxième place de son groupe, à trois points des Spurs. «Je ne suis pas inquiet, a pourtant assuré mercredi l'entraîneur français, qui vit sa pire période depuis sa nomination en janvier 2016. Nous avons joué contre une équipe meilleure ce soir, il faut l'accepter. De notre côté, nous n'avons pas mal joué. Nous avons eu des occasions, mais le ballon n'est pas rentré.» «Des fois on marque beaucoup, là ça ne rentre plus. C'est un passage», a ajouté le Marseillais, réfutant le terme de «crise». Le Real Madrid a pourtant tous les symptômes d'une équipe malade. En plus des blessures, qui se multiplient depuis le début de la saison (Varane, Navas, Kovacic, Carvajal et Bale étaient absents à Wembley), le club espagnol a perdu le «mojo» qui lui a permis de remporter sept trophées en moins de deux ans.
Il n'y a pas si longtemps, tout était fluide, facile pour Cristiano Ronaldo and co. Quelles que soient les circonstances, la roue finissait toujours par tourner du bon côté. Ce n'est plus le cas aujourd'hui. Mercredi, le prodige anglais Dele Alli (21 ans) a inscrit le deuxième but de Tottenham sur une frappe déviée par Sergio Ramos dans ses propres filets. Tout un symbole. «C'est dur, mais il faut garder la tête haute et accepter que les choses n'aillent pas toujours dans notre sens», a philosophé Zidane après la rencontre. Jusque-là encensé, l'entraîneur français doit faire face aux premières critiques de la presse. Comme à Gérone, le champion du monde 98 a tenté d'inverser la tendance à Wembley en modifiant son système tactique en deuxième période. Sans succès. Ses changements aussi ont surpris. «Faire sortir ses meilleurs joueurs, Isco, Benzema et Modric, quand on doit revenir au score, c'est plutôt bizarre», pointe du doigt Marca, le principal quotidien sportif madrilène...
Pourquoi le Real Madrid va mal