Au lendemain de la démission de Robert Mugabe après 37 ans à la tête du pays, le président de l'Assemblée nationale, Jacob Mudenda, a confirmé qu'un nouveau chef de l'État serait nommé dès mercredi. Ce poste devrait, sauf rebondissement de dernière minute, revenir à l'ancien vice-président zimbabwéen Emmerson Mnangagwa.
« Le président du Parlement fera l’annonce demain » mercredi 22 novembre, a déclaré Simon Khaya-Moyo, porte-parole de la Zanu-PF, le parti au pouvoir. « Le vice-président évincé Mnangagwa, que le comité central du parti a adoubé, devrait être celui qui prêtera serment en tant que président pour une période de 90 jours », a-t-il poursuivi.
Selon Khaya-Moyo, Emmerson Mnangagwa se trouvait mardi toujours en exil. Il « devrait rentrer dans les vingt-quatre heures » au Zimbabwe, a ajouté le porte-parole du parti, ce qu’a confirmé l’un de ses proches mercredi matin.
Emmerson Mnangagwa, redoutable sécurocrate surnommé « le crocodile » pour son caractère impitoyable, avait déjà été nommé dimanche président de la Zanu-PF en remplacement de Robert Mugabe, qui l’avait démis de ses fonctions le 6 novembre. Son limogeage, sur fond de rivalité avec l’ex-première dame Grace Mugabe, avait été le déclencheur de la crise ayant conduit à la chute du vieux président de 93 ans.
L’armée appelle à « la retenue »
Si Emmerson Mnangagwa vient à être nommé ce mercredi président pour 90 jours, « il reviendra au Parlement d’élire la personne qu’il souhaite à la présidence...
Emmerson Mnangagwa