La césarienne

  • Source : aufeminin.com


Parfois l'accouchement ne ne peut pas se dérouler par voie basse : le gynécologue permet alors au bébé de naître par césarienne.

Le principe de la césarienne
La césarienne consiste à ouvrir le ventre de la maman, l’utérus et à en sortir le bébé. Le chirurgien recoud ensuite l’utérus, puis la peau du ventre. Aujourd’hui, la cicatrice est quasi invisible, même en maillot de bain : elle est généralement horizontale, faite au niveau des poils pubiens.

Les césariennes sont réalisées soit sous anesthésie générale, soit de façon locale (le plus fréquent). L'anesthésie loco-régionale permet d'insensibiliser la moitié inférieure du corps, et se fait par une injection d'un anesthésiant en bas du dos. L'anesthésiste réalisera soit
une rachi-anesthésie. L'anesthésiant est alors administré en une seule fois. C'est l'anesthésie souvent utilisée en cas de césarienne programmée. Il pourra sinon vous insensibiliser avec une péridurale. Cela nécessite la pose d'un cathéter pour permettre de réinjecter du produit anesthésiant plusieurs fois si nécessaire.

Dans quels cas une césarienne est proposée ?
Les raisons peuvent être multiples. Les césariennes sont souvent programmées (c'est-à-dire prévues à l'avance), mais parfois décidées au dernier moment durant la période de travail.

- A cause d'un bébé gros ou mal présenté : Le bébé, sa taille, sa présentation... peuvent aussi être responsables d’une césarienne : quand il est dans une "mauvaise" position (comme en siège, par exemple), quand il est trop gros pour les dimensions du bassin de la maman, quand le bébé présente une souffrance fœtale (le sang n’arrive pas bien et le bébé est mal oxygéné) détectée grâce au monitoring durant le travail. Les naissances multiples peuvent s’avérer aussi difficiles et une césarienne dans certains cas, pourra être également programmée.

- En cas de pathologie de la mère : Une césarienne sera prévue, par exemple, si la mère présente une pathologie locale mécanique comme un utérus abîmé ne permettant pas au bébé de naître par le chemin naturel.
La mère peut aussi présenter une affection générale qui l’empêche d’accoucher normalement : une maladie cardiaque qui contre-indique un accouchement normal, ou une toxémie gravidique avec tension artérielle élevée et présence d'albumine dans les urines... La maman peut aussi souffrir d'un herpès génital. Dans ce cas, on préfère effectuer une césarienne pour éviter que le nouveau-né ne soit infecté lors de l'accouchement par voies naturelles.

Les risques et effets secondaires d'une césarienne
Pendant l'opération, il risque de se produire des lésions des organes voisins de l'utérus : intestin, vaisseaux sanguins... mais c'est exceptionnel.
Après l'intervention, la femme peut être gênée par des douleurs, et comme pour toute intervention chirurgicale un hématome ou une infection (abcès, péritonite) risquent de survenir.

Les suites d'une césarienne
La durée d'hospitalisation est un peu plus longue que pour un accouchement par voies naturelles. Un traitement anti-coagulant est généralement prescrit durant quelques jours pour éviter un risque de phlébite, avec le port de bas de contention. La maman pourra allaiter.
Après une césarienne, il est tout à fait possible d'être de nouveau enceinte. Et même d'accoucher par voie naturelle (sauf cas particulier de nouvelle "obligation" de césarienne programmée).

Nos conseils
> Une césarienne fatigue plus qu'un accouchement normal. Mieux vaut le savoir, pour bien prévoir de se reposer de retour chez vous.
> Si quelques jours après une césarienne, vous avez de la fièvre, des pertes de sang, une forte douleur au ventre, une douleur dans le mollet, contactez vite l'hôpital ou la clinique où vous avez accouché, ou encore un service d'urgence.