Les bienfaits du yoga orgasmique

  • Source : terrafemina.com


En amour, tout est toujours à inventer, et rien n’est moins certain que le rapport monotone pour celui ou celle qui aime son sujet. Les Américains, dont l’innovation est le moteur, même au lit, ont une imagination particulièrement fertile et sans limite.

La société One Taste s’est penchée sur les bénéfices du yoga sur la sexualité pour développer un enseignement focalisé uniquement sur l’amélioration de l’épanouissement sexuel, une sorte de yoga de la libido.

Le principe est que la plupart des cours, livres, articles ou autres qui sont proposés aux gens ne sont que des méthodes, qu’on pourrait presque rapprocher du cours de gym, alors que si les sexologues parlent tant d’apprendre à lâcher-prise c’est parce que cela permet justement de se focaliser sur le ressenti, d’être à l’écoute de ses émotions. Pour les dirigeants de cette société, la définition de l’orgasme est qu’à ce moment-là, « le corps est dans l’involontaire ».

Une pratique quotidienne de la méthode One Taste, quinze minutes par jour, permettrait de faire croître les sensations, de se connecter plus profondément à son partenaire, de développer sa libido. Plus la pratique est assidue, plus les effets se font sentir. Cet épanouissement a des effets plus globalement sur la vitalité et le désir, dans un sens plus général.

Les cours se prennent seul(e) ou accompagné et concernent toutes les facettes de l’amour. On enseigne par exemple aux hommes à mettre une bonne dose de lubrifiant sur le clitoris de la femme, à soulever la calotte puis faire un léger mouvement du haut vers le bas, à répétition, très doucement, avec la pointe de l’index, comme s’il grattait le gland. De l’autre index, il caresse l’intérieur des lèvres, avec la même lenteur et douceur. Il décrit à la femme tout ce qu’il voit pour qu’elle ne s’inquiète pas de son apparence, de son odeur, etc.

Ensemble, ils communiquent sur les sensations qu’ils ressentent. A en juger par la vidéo de démonstration sur leur site, les résultats sont concluants, et vite. Une femme raconte comme elle est passée d’une sexualité sans désir à une concupiscence débordante. Un homme raconte n’avoir jamais touché quelqu’un de gestes si lents, avec pour effet de brûlantes sensations au bout des doigts et des émotions qui descendent dans le ventre comme des papillons.

Joanna Van Vleck, présidente de la société, aime aussi que les femmes partagent son amour de la fellation, qu’elle fait pour son propre plaisir plus que pour celui de son partenaire. Pour elle, il en est de la responsabilité de la femme de prendre soin de sa volupté, y compris dans cette pratique, en cherchant à explorer, à découvrir, sans se préoccuper du contentement ou non de son partenaire (or on sait comme les hommes aiment avant tout que les femmes manifestent leur satisfaction dans cette pratique).

Là encore, elle conseille d’être à l’écoute des sensations sur les lèvres, attentive à la salivation, aux odeurs, etc. Elle conseille même de - par exemple - dire au partenaire que cela va durer dix minutes et que, peut importe s’il entre ou non en érection, qu’arrive ou non sa jouissance, elle le fait pour elle et arrêtera dès que le chronomètre signalera l’écoulement du temps.

Une technique qui ressemble à un simple retour aux sources. Ceux et celles qui font l’amour avec leurs téléphones portables branchés, prêts à répondre ou à faire des selfies pourront difficilement en capter l’essence étant tournés vers la reconnaissance des autres plus que sur eux-mêmes, mais ceux et celles qui aiment se ressourcer dans le calme et le silence seront heureux d’apprendre qu’en poursuivant plus loin dans ces voies-là, le nirvana est un horizon sans fin.