Sexualité, n’existe-t-il pas quand même des limites physiques à ne pas franchir ?

  • Source : lasenegalaise.com


Si mais essayer de les poser ne doit pas être une excuse pour ne pas mener le combat dans notre cœur. Compter uniquement sur des limites extérieures est une solution de facilité qui conduit à esquiver ce combat. A l’inverse, si nous menons ce combat intérieur honnêtement et courageusement, notre cœur saura quelle ligne ne pas franchir et il refusera de la franchir, pour notre bien et celui de la personne aimée.

Ceci étant dit, voici quelques propositions de « limites » physiques. Je vous les donne uniquement comme un moyen pour vous aider à évaluer honnêtement ce qui habite votre cœur.

Un exemple évident de ligne à ne pas franchir pour un couple non marié, c’est la relation charnelle. Si deux personnes affirment que, après avoir sondé leur cœur avec honnêteté et courage, elles ont conclu qu’elles pouvaient avoir des relations sexuelles pour exprimer authentiquement leur relation, elles se dupent elles-mêmes. Certes, elles peuvent connaître quelque chose de l’amour dans l’union charnelle, car même dans nos expressions déformées de l’amour il reste toujours un écho de sa vérité. Mais il est faux de dire que l’acte en lui-même est un acte d’amour. En réalité il n’est qu’un acte utilitaire.

De la même manière, pour un homme et une femme non mariés, les gestes physiques qui visent à provoquer l’excitation en vue de l’union (caresses des parties génitales, des seins, mais aussi certains baisers prolongés) ne sont pas des expressions d’affection appropriées. Lorsqu’il est moralement impossible de s’unir, ce n’est pas faire preuve d’amour que d’exciter l’autre au point de susciter en lui l’envie irrésistible de l’union sexuelle.

S’il faut fixer des limites physiques pour garder son cœur dans la rectitude, voici ce que nous pouvons dire : si dans un couple non marié l’homme ou la femme est amené à la limite de l’orgasme, a atteint l’orgasme ou est excité au point d’être tenté de se masturber, ce couple a déjà franchi « la ligne rouge » il y a un bon moment et a sérieusement besoin d’examiner son cœur et ses motivations.

Comme le dit le proverbe, il est stupide – entendez : mauvais, peu attentionné, inapproprié – de démarrer le moteur si vous ne savez pas conduire la voiture. Or quelqu’un qui a atteint l’orgasme ou est tenté de se masturber n’a pas seulement démarré le moteur : il l’a fait tourner un bon moment déjà…

Ce qui est en jeu ici, ce n’est pas d’adapter notre comportement à un code moral arbitraire, mais de transformer notre cœur en profondeur. L’enjeu, c’est que notre cœur « n’aime » plus comme le monde « aime ». Derrière toutes nos expressions sexuelles déformées, nous recherchons quelque chose d’authentique. Nous recherchons l’amour, la proximité physique, l’intimité, la joie et le plaisir – en un mot : le bonheur.

Et pourtant, combien peuvent témoigner – moi y compris – du vide, de la culpabilité, de l’isolement et du désespoir qui suivent une expérience sexuelle illicite ? Combien échouent à trouver ce qu’ils recherchent vraiment ? Notre quête du bonheur sera vaine tant que nous n’aurons pas réalisé que ce que nous recherchons ne se trouve qu’en Celui qui nous a créé ? […]

La plus simple manifestation de tendresse – un regard, une caresse ou un doux baiser – donne alors plus de joie et d’épanouissement que la plus intense des « rencontres » sexuelles illicites. Pourquoi ? Parce qu’elle est authentique. Elle est réelle. Elle est honnête. Elle exprime la vérité, elle est appropriée au stade où nous en sommes de la relation. Elle ne cherche pas à obtenir quelque chose : elle cherche à donner et à manifester. Elle ne s’intéresse pas à sa satisfaction personnelle. Elle se contente d’aimer l’autre pour lui-même et à recevoir le même amour en retour.