Comme le rapporte Ouest-France, le 28 avril, un couple passait devant la mairie de Saint-Brieuc pour célébrer son mariage. Le marié a 82 ans, la mariée 28 ans. Après l'union civile, un groupe de neuf personnes se retrouve au restaurant pour le repas de noces, où le restaurateur, intrigué par le mari -seul à table et blême - est tout seul. Il alerte le procureur de la République.
Le marié avait été mis sous tutelle, suite à un AVC. Le juge des tutelles avait donné son accord au déroulement du mariage et le ministère public, saisi par la mairie, n’avait émis aucune opposition. La mariée se trouve néanmoins devant le tribunal correctionnel poursuivie pour abus de faiblesse à l’encontre d’une personne vulnérable. Une enquête est ouverte. Un médecin légiste examine l’octogénaire. Il affirme que ce dernier est dans l’incapacité de s’orienter dans le temps et dans l’espace. Il conclut à l’incapacité physique et psychique totale de la victime.
Son épouse est présentée comme l’aide de vie de son mari. Mais devant le tribunal, elle nie ce statut : "Je n’ai jamais été aide-soignante" et parle de mariage d’amour. "Il m’a demandé d’arrêter mon boulot, je suis restée avec lui. J’ai appris à l’aimer, malgré la différence d’âge".
Selon l’avocat de la partie civile, elle ne pouvait ignorer l’état de faiblesse de son mari et le mariage n’aurait pas dû être contracté. L’avocate de la jeune mariée précise que les différents intervenants ont donné leur accord pour cette union. Le procureur requiert 10 mois de prison avec sursis. Le tribunal rendra son délibéré le 28 juin.
À 28 ans, elle épouse un homme de 82 ans et finit au tribunal - Photo à titre d'illustration