C'était dans la nuit du mercredi 2 au jeudi 3 septembre 2015. Au centre de l’affaire, une jeune fille. Retour, grâce à nos sources, sur ce crime qui alimente les conversations, dans la ‘’Cité Royale’’. En effet, mercredi 2 septembre 2015, il est un peu plus de 22 h. A cette heure-là, le restaurant la « Bâche bleue », situé au quartier ‘’Dioulakro’’, non loin du grand carrefour d’Abengourou, a clos ses portes.
Kobenan Dongo Judicaël, lycéen en classe de 1ère qui, profitant de ces vacances scolaires, gère la boisson dans ledit restaurant, a rejoint la chambre qu’il occupe au sein même de l’établissement. Le repos est bien mérité. Mais il ignore malheureusement que dans les environs, un homme encagoulé, approche à pas feutrés. Dans le petit sac noir que ce mystérieux noctambule porte au dos, deux poignards et un fil électrique sont soigneusement rangés. L’inconnu, furtivement, se planque derrière un pilier et attend. Patiemment. Aux environs de 23h, le lycéen qui ne sait toujours rien du macabre scénario qui est en train de se mettre en place, sort de sa chambre. Il a un besoin naturel pressant. Le moment est idéal pour l’agresseur embusqué.
Le regard fixé sur sa cible, ce dernier sort discrètement le fil électrique et l’un des couteaux. Judicaël n’aura pas le temps d’éviter le fil que l’inconnu, apparemment déterminé, lui passe subitement au cou. Pour l’étrangler. Une lutte s’engage entre les deux hommes. Le visage renfrogné, les dents serrées, les mouvements musculaires de l’homme encagoulé sont énergiques. Il n’y a pas de doute. Il en veut à mort au lycéen. Ce dernier, la bouche entrouverte, la gorge nouée et les yeux hagards, tente de se soustraire de sa posture inconfortable. Pots de fleurs et autres objets de décoration sont ainsi renversés au passage, dans le restaurant. Le malfaiteur sort alors son couteau. Et le plante profondément dans l’abdomen de sa victime.
D’un second mouvement subit, il l’éventre. Les intestins à l’air libre, Judicaël s’écroule. Dans une mare de sang. Les bruits des pas qui s’éloignent pour la suite, sont celui du criminel. Il disparaît dans la nuit. Un fait lui a pourtant échappé. Il ne s’est pas rendu compte que dans la lutte, le sac qu’il tenait au dos, est tombé sur place. Un indice précieux pour la police. Évacué peu après au Centre hospitalier régional (Chr) de la ville, l’infortuné lycéen, succombe à ses blessures. Mais avant, il fournit aux policiers, certains éléments, notamment sur le physique de son agresseur, qu'il dit avoir reconnu en dépit de la cagoule.
Abengourou: Un lycéen éventré par l’amant d’une jeune fille - Photo à titre d'illustration