Le Néo-zélandais Nigel Richards a mémorisé le vocabulaire français en neuf semaines...
Champion: le mot est le même en anglais et en français. Le Néo-zélandais Nigel Richards a été sacré lundi champion du monde de Scrabble francophone à Louvain, en Belgique, en battant en finale le Gabonais Schélick Ilagou Rekawe. Il a perdu la première manche 370 à 427 avant de remporter la deuxième 484-376, puis la belle 565-434. C’est son quatrième titre mondial après avoir remporté les championnats du monde de Scrabble anglophone en 2007, 2011 et 2013. Un exploit. D’autant que cet homme ne parle pas un mot de français.
« Les mots sont pour lui des combinaisons de lettres »
« C’est un non-francophone, je vous le confirme, assure à francetv info Yves Brenez, vice-président de la Fédération belge de Scrabble, organisatrice de l’événement. Nigel vous dira "bonjour", avec un accent. Il vous donnera aussi les scores en français, c’est obligatoire, mais c’est tout. »
Le pari était un peu « fou », reconnaît Yves Brenez. « Il a appris le vocabulaire francophone en neuf semaines seulement, c’est une machine de guerre. Les mots sont pour lui des combinaisons de lettres. » Suffisant pour parvenir à se hisser en haut du podium, relate francetv info : « J’exagère un peu, mais il connaissait des Scrabbles [des mots de sept lettres ou plus] que certains ont mis dix ans à connaître. »
Parmi les mots qui ont permis à Nigel Richards de l’emporter, Le Figaro mentionne notamment « miauler », « anatrope » (un adjectif qui « se dit d’un ovule végétal entièrement renversé ») ou encore « énouât » (imparfait du subjonctif du verbe « énouer », qui signifie « enlever des nœuds »).
Le champion du monde de Scrabble francophone ne parle pas français - Photo à titre d'illustration