En face de la cité, des éléments du Centre de coordination des décisions opérationnelles (Ccdo) discutaient avec des militaires et des hommes en tenue civile. Certainement des hauts gradés des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci). Des riverains étaient entassés par petits groupes çà et là. Ils suivaient avec intérêt la scène.
Plus loin dans cette cité universitaire transformée en camp militaire depuis la chute de Laurent Gbagbo, en avril 2011, il y avait un attroupement. Un peu plus tôt le matin, un affrontement à l’arme de guerre avait éclaté entre les ex-combattants et les Frci du camp de Marcory. Ceux-ci ont été mis en mission avec comme objectif : dégager les ex-combattants des cités universitaires. D’ailleurs, un ultimatum avaient été donné à ces « sans matricule » pour qu’ils débarrassent le plancher. Mais ici, à la cité 1, il n’est pas question de « partir comme des cabris ». L’opération a conduit à plusieurs arrestations. Beaucoup sont partis mais quelques ‘’guys’’ sont encore présents sur les différents sites.
« Qu’est-ce que tu fais ici ? Tu es courageux toi. Je te conseille de quitter les lieux, ce n’est pas bon de rester ici actuellement », nous indique un ex-combattant adossé à un étal dressé à l’entrée de la cité universitaire 3 appelée aussi base navale. D’autres autour de lui sont méfiants, ils sont sur les dents. « Qu’il parte ailleurs. Les gens là sont de l’autre côté. C’est là-bas qu’il y a eu des problèmes », affirme un autre ex-combattant, un gros cure-dent à la bouche. Il refuse qu’un élément s’adresse à la presse. Mais il est convaincu par des camarades. « Mon frère, vas dire au président de la République (Alassane Ouattara) de tenir sa (...) Lire La suite sur Linfodrome
Libération des cités universitaires/ Vive tension à Port-Bouët: Des ex-combattants refusent de partir - Photo à titre d'illustration