SOCIÉTÉ - Culotte, short ou pantalon de sport, les produits de la gamme AR Wear ont un seul but: préserver les femmes d'une agression sexuelle. À l'origine de ce projet, deux New-yorkaises, Ruth et Yuval qui souhaitent commercialiser ce produit à grande échelle via le site de crowdfunding Indiegogo. Les deux femmes ont réussi à récolter plus de 31.000 dollars sur les 50.000 nécessaires à leur entreprise.
Les dessous AR Wear sont fabriqués dans un tissu particulièrement résistant, indéchirable et équipés d'un micro-cadenas à combinaison. Seules les personnes possédant le code à quatre chiffres peuvent alors déverrouiller le vêtement.
Le sous-vêtement anti-viol n'est pas une nouveauté. Déjà en avril dernier trois étudiants indiens avaient inventé un soutien-gorge envoyant des décharges électriques en cas d'agression.
Pas encore en magasin, et déjà une polémique
Bien que sa commercialisation ne soit pas encore prévue, la gamme AR Wear crée déjà la polémique. La féministe Louise Pennington a vivement réagi en publiant une tribune sur Le Huffington Post britannique. Elle accuse la marque, de minimiser le crime qu'est le viol en se définissant comme une ligne de vêtements protégeant les femmes lorsque les "choses tournent mal": "Le viol n'est pas quelque chose qui tourne mal, c'est un crime avec un agresseur réel qui choisit de violer. Ce n'est pas un accident."
Un avis qui semble ne pas être partagé par tous. La version philippine du magazine masculin FHM a d'ailleurs fait part de son approbation à l'annonce de la nouvelle.
Sur leur page Indiegogo, les deux créatrices rappellent que le seul responsable d'une agression sexuelle est l'agresseur lui-même, et que AR Wear n'a pas vocation à résoudre le problème du viol: " AR Wear aimerait fournir des produits aux femmes et aux filles qui leur offriront une meilleure protection contre les tentatives de viol pendant que le travail visant à changer la société sur la culture du viol continue. "
Viol: des sous-vêtements pour se protéger? - Photo à titre d'illustration