- SEXUALITE
Une panne, c'est pas un drame
- Source : topsante.com
Simple anxiété ou abstinence prolongée, même quand le désir est présent, l'érection n'est pas toujours au rendez-vous. Conseils pour surmonter cet incident de parcours.
Remettre la machine en route
Première question à se poser : le désir est-il encore au coeur de la relation ? Quand l'envie est là, mais que l'anxiété empêchent de sauter le pas, il est conseillé de s'adresser à un sexologue. « Il ne faut pas attendre pour entreprendre une telle démarche, car, plus la période d'abstinence est courte, plus il est facile ensuite de "relancer la machine" », explique la sexologue. Et puis, c'est bon pour la santé, puisque l'activité sexuelle aide à préserver la santé des artères. Surtout passé la cinquantaine ou après une intervention chirurgicale au niveau du bassin, de la prostate ou des intestins.
Dans le couple, il ne faut pas laisser les liens se distendre trop longtemps. L'essentiel est de parler de ses peurs et de ses désirs avec sa compagne. Parfois, la création d'un climat érotique favorable peut réveiller l'amant qui sommeille en lui. Peut-être pas en regardant des films tournés par des étalons, mais en se contentant de productions plus soft ou de livres coquins. Même si l'indicateur du désir est plutôt bas au départ, ce travail de "reconquête" devrait faciliter le retour de ses érections.
L'aide d'un spécialiste
Si les blocages ne permettent pas de s'engager sur cette voie, l'aide d'un psychologue ou d'un psychiatre peut se révéler précieuse. Car ils peuvent s'expliquer par un passé douloureux. Le spécialiste proposera une prise en charge globale, à la fois psychologique et, si nécessaire, médicamenteuse. Le Viagra®, comme d'autres produits de la même catégorie, a fait la preuve de son efficacité. Mais beaucoup d'hommes, par timidité, hésitent encore à consulter pour le demander.
"Attention : pas question de le commander sur Internet, prévient Marie-Hélène Colson, car le risque de tomber sur des contrefaçons est grand." Seul un médecin est capable de prescrire le bon médicament au bon moment. Pour une action rapide mais de courte durée, Viagra® et Levitra® sont indiqués. Pour un effet à long terme, Cialis® est privilégié. Peur d'une accoutumance ? Que les inquiets se rassurent, car il suffit souvent de quelques prises pour retrouver confiance, tonicité et donc plaisir.
Un passage à vide sans gravité
Après une traversée du désert affective, un problème de santé ou un épisode dépressif, on met souvent sa vie vie sexuelle entre parenthèses. Mais après une longue période d'abstinence, faute d'exercice, le corps ne réagit plus très bien. Et, comme l'érection est liée à des facteurs psychologiques, tout se se complique... Fragilisés, beaucoup d'hommes ont peur de ne plus être performants. "Plus ils craignent de ne pas y arriver, moins c'est facile pour eux", analyse Marie-Hélène Colson, sexologue. Le manque de confiance en soi est donc un élément perturbateur.
Une histoire personnelle peut aussi empêcher la sexualité de s'épanouir. A la suite d'une rupture, il est parfois difficile de rencontrer une autre femme. Surtout si la fin de cette liaison a laissé des traces, voire un certain sentiment de culpabilité.
En cas de dépression
Le problème est plus délicat quand on souffre de dépression, qui s'accompagne souvent d'un désintérêt pour le sexe et d'une baisse de la testostérone. Les problèmes d'érection toucheraient ainsi 54 % des hommes atteints de dépression légère et 90 % des cas de dépression grave. D'autant que certains antidépresseurs peuvent aussi avoir des effets négatifs sur la libido. S'il ne faut pas nier ces difficultés, « il est tout à fait possible de retrouver une activité sexuelle épanouissante après une longue période d'abstinence, et ce quelle que soit sa cause », estime la spécialiste. A condition de ne pas baisser les bras, pour mettre toutes les chances de son côté.
Certains s'inquiètent à tort, parce qu'ils s'observent un peu trop. "Ne plus avoir d'érection le matin, par exemple, ne veut pas dire que l'on est devenu impuissant, explique la sexologue. Les organes semblent au repos, mais, dans le "feu de l'action", il est probable que tout va bien se passer." Après quelques mois d'inactivité sexuelle, on ne se sent pas toujours à l'aise.Si l'appréhension est forte, pourquoi ne pas dire à la partenaire que c'est la première fois depuis bien longtemps ? Loin d'être déçue, elle sera peut-être flattée... et se montrera compréhensive.
Une panne, c'est pas un drame - Photo à titre d'illustration