Les demandeurs de papiers, dans les tribunaux en Côte d’Ivoire, ont fort à faire. Le prix du certificat de nationalité, un des sésames pour l’établissement d’un passeport, de la carte nationale d’identité ou autre document administratif a augmenté.
Maintenant, il faut débourser 3.650 Fcfa au lieu de 1.650 Fcfa comme dans le passé. De passage hier, au tribunal de première instance d’Abidjan-Plateau, un confrère de la Radio télévision ivoirienne (Rti), a fait les frais de ces difficultés pour l’acquisition de son certificat.
« On me fait tourner en rond depuis ce matin alors que lorsqu’il s’agit de faire un reportage pour les faire connaître au public, ils sont cordiales. Mais en ce moment, je crèche et je souffre pour l’acquisition de mon certificat de nationalité dont j’ai urgemment besoin pour faire des papiers administratifs », déplore Zakaria Traoré, cameramen Rti.
Un vrai casse-tête selon certaines personnes interrogées. D’après nos recherches, pour rentrer en possession de ce certificat, le citoyen lambda devra débourser au moins 5.000 Fcfa et plus pour espérer l’acquérir dans un délai raisonnable.
Dans le cas contraire, il va falloir patienter pendant deux semaines pour l’avoir. Quel tourment! Quant au casier judiciaire, il passe de 750 Fcfa à 2.500Fcfa. Pour justifier cette hausse des prix, Me Pornan Coulibaly, greffier en chef du tribunal d’Abidjan-Plateau, a confié au confrère du site linfodrome.ci, que cette augmentation tire sa source dans le décret 2013-279 du 24 avril 2013 portant tarification, émolument et frais de justice en matière civile, commerciale, administrative et sociale. Il indique ensuite qu’il s’agit d’un décret présidentiel pris le 24 avril 2013, qui s’appuit sur les articles 67 alinéa 2 et 69 alinéa 02.
Toutefois, les acquéreurs ne manquent pas d’exhiber leur mécontentement et leur colère vis-à-vis de la procédure d’accès à la justice en matière d’établissement de ces pièces. Bon nombre de personnes s’interrogent sur la non-validation des certificats de nationalité stickers et produits il y a seulement 1 an. Qu’est-ce qu’il y a de nouveau? Une voie pour remplir les caisses de l’Etat?
Adama Coulibaly
Le tribunal de première instance du Plateau, à Abidjan