La route internationale qui traverse la ville de Bouaké du Sud au Nord sera d’ici la fin 2017, aménagée en 2X2 voies avec un terre-plein central, a appris APA de source officielle dans la deuxième plus grande ville ivoirienne.
L’information a été donnée, jeudi, à Bouaké (379 km au Nord d’Abidjan) par Nicolas Youssouf Djibo et Adrien Djeket, respectivement maire de la ville bénéficiaire et représentant du cabinet chargé par la Banque mondiale pour effectuer les études techniques et environnementales de ce projet.
Long de 11 km avec une emprise de 36 mètres de largeur, ce tronçon de la nationale A3 qui traverse la ville de Bouaké du corridor Sud au corridor Nord sera aménagé en 2X2 voies avec un terre plein central pour empêcher la circulation anarchique d’un coté à l’autre de la route.
Deux autres sous-composantes, à savoir le bitumage de la route principale de Tollakouadikro (6 km) et la réalisation d’une aire de repos de 8 hectares au corridor Nord font partis de ce projet qui sera financé par la Banque mondiale et l’Etat de Côte d’Ivoire.
‘’Au terme des travaux qui s’annoncent, Bouaké sera doté d’un paysage urbain coquet et admirable’’, a déclaré le maire Nicolas Youssouf Djibo lors de la cérémonie de présentation du projet aux populations de la ville.
Ainsi, a expliqué M. Djibo ‘’la Nationale A3, dans notre cité, sera plus grande (elle passera de 20m de largeur à 36m), dotée de dispositifs pour une circulation ordonnée et fluide. Contrairement à ce que l’on voit de nos jours’’.
Cependant pour M. le maire selon qui ‘’on ne peut pas faire d’omelette sans casser les œufs, nous comptons sur l’accompagnement des populations qui subiront les dégâts collatéraux de cette nouvelle voie’’.
‘’Nous allons donc passer d’une emprise de 20 mètres à 36 mètres pour cette nouvelle voie’’ , a fait savoir M. Djibo, soulignant que ‘’les 16 mètres que nous allons prendre en plus vont avoir forcement des conséquences’’ sur les populations riveraines (opérateurs économiques et propriétaires).
‘’Ce que nous demandons à la population c’est de participer aux enquêtes’’ a fait remarquer pour sa part, M. Djeket Tchié Adrien, le chef de service environnement à Terrabo, le cabinet conseil chargé de l’étude technique et environnementale du projet.
Selon lui, ‘’ce qu’il faut retenir de ce projet c’est qu’il y’aura des impacts en terme de déplacement, de nuisance sur les populations (…) donc ce que nous faisons aujourd’hui c’est l’information pour la conduite des activités à venir parce que nous avons obligation de délivrer les rapports des différentes études au plus tard le 28 février 2017’’.
C’est pourquoi, a-t-il insisté, ‘’nous allons procéder au recensement des personnes qui sont installées dans l’emprise de la nouvelle voie pour pouvoir prendre des mesures idoines pour leur mesure d’accompagnement’’.
Prenant la parole à son tour, le préfet de région, préfet du département de Bouaké, Konin Aka, a invité la population à se mobiliser contre les éventuels vandales qui seraient tentés de manifester pour mettre un frein à ‘’ces belles perspectives’’.
‘’Pourquoi quand on est fâché on détruit tout ce qui est beau à Bouaké ‘’, s’est-il interrogé, exhortant ensuite les populations à conjuguer leurs efforts ‘’pour enrayer l’indiscipline’’, cet autre fléau qui mine le développement de cette ville.
‘’Il faut que de bonnes choses partent aussi de Bouaké, c’est pourquoi je salue le projet d’un site de repos, tout aménagé à la disposition aussi bien des voyageurs que toutes les populations environnantes’’, a conclu M. Aka.
Ce projet bénéficie d’un partenariat Etat de Côte d’Ivoire-Banque mondiale dans le cadre du « Projet de renforcement des infrastructures pour le développement urbain et la compétitivité des agglomérations secondaires » (PIDUCAS) et est exécuté dans deux villes pilotes, à savoir Bouaké (Centre-Nord) et San-Pedro (Sud-Ouest).
CK/sy/APA
© Autre presse par DR Nicolas Youssouf Djibo, maire de la commune de Bouaké