L’organisation ouest-africaine officialise le départ des trois États du Sahel tout en maintenant les droits fondamentaux de leurs citoyens. Une structure spéciale sera mise en place pour gérer les relations futures avec ces pays.
C’est fait. La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a officialisé ce mercredi le retrait immédiat du Burkina Faso, du Mali et du Niger, tout en maintenant certains droits fondamentaux pour leurs citoyens, notamment à la circulation des biens, des services et des personnes dans l’espace Cédéao, « l’esprit de la solidarité régionale ».
L’organisation régionale a précisé que les passeports et cartes d’identité portant son logo resteront valables pour les ressortissants des trois États, qui conserveront leur droit de circulation, de résidence et d’établissement sans visa dans l’espace communautaire. Parallèlement, la Confédération des États du Sahel, qui a annoncé la mise en circulation de ses passeports biométriques, confirme que les documents de voyage estampillés Cédéao restent valables jusqu’à leur date d’expiration.
« Dans l’esprit de la solidarité régionale et dans l’intérêt supérieur des populations », la Cédéao maintient le traitement préférentiel des biens et services de ces pays, conformément au Schéma de libéralisation des échanges.
Pour sa part, l’AES avait déjà annoncé en décembre l’ouverture de ses frontières aux ressortissants de la Cédéao. Le général Assimi Goïta, président de la Confédération sahélienne, avait précisé que les citoyens ouest-africains peuvent circuler librement dans l’espace AES, sous réserve du droit de chaque État de refuser l’accès aux personnes jugées « indésirables ».
Une structure spéciale sera mise en place par la Cédéao pour faciliter les discussions sur les relations futures avec les trois pays. Les ministres des Affaires étrangères de l’AES se sont réunis dimanche sous la présidence d’Abdoulaye Diop pour harmoniser leur position avant ces négociations.
Le Burkina, le Mali et le Niger, dirigés par des régimes militaires, avaient annoncé leur retrait de la Cédéao le 28 janvier, critiquant son caractère « inopérant ».
Cédéao/retrait de l’AES : maintien des droits de circulation - Photo à titre d'illustration