Un forum des villes secondaires de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) s’est ouvert, jeudi, à Bouaké (379 Km au nord d’Abidjan) en marge de la ‘’Foire Forum Carnaval Bouaké 2015’’, pour trouver des alternatives ‘’au gigantisme des capitales’’ a constaté APA, sur place.
‘'La séance de travail de ce jeudi 9 avril 2015, comporte des enjeux majeurs pour l'espace UEMOA. Elle découle de la volonté des maires des villes secondaires, de se mettre ensemble pour affronter efficacement leur destin commun'' a déclaré, à l'ouverture, le maire de la commune de Bouaké, Nicolas Youssouf Djibo.
Pour le premier magistrat de la deuxième ville ivoirienne, il s'agit de voir comment ces secondes villes peuvent capter les investissements potentiels permettant de désengorger les capitales des Etats de l'UEMOA.
‘'Au cours de ce forum,nous allons mettre en œuvre un schéma commun qui permettra aux élus des villes secondaires de parler d'une même voix aux gouvernants et aux partenaires internationaux'' a souligné M. Djibo selon lui, l'objectif visé est d'absorber des flux d'investissements, destinés en grande partie aux capitales de leurs Etats respectifs.
‘'Si nous captons un peu de ces investissements de grands changements positifs peuvent subvenir dans le quotidien de nos administrés'' s'est-il convaincu.
Les villes secondaires, selon le maire Djibo, aspirent donc à devenir de véritables pôles régionaux de l'espace commun qui ‘'préparent aussi le terrain pour optimiser les futures retombées, annoncées dans le cadre du forum 2016, évaluées à environ 650 milliards FCFA''.
Pour Adjonou Kasségué, le maire de la commune d'Atakpamé (Togo), par ailleurs président de l'Union des communes du Togo (UCT), la question essentielle à laquelle ce forum doit nécessairement trouver une réponse, ‘'c'est, comment faire pour que les populations des villes secondaires, qui sont en réalité des villes transitoires,restent sur place''.
‘'La réussite des villes secondaires se trouvent dans la main des chefs traditionnels et des populations elles-mêmes'' a fait observer M. Adjounou.
‘'Nous avons tous les mêmes problèmes dans nos villes secondaires. C'est pour cela que nous sommes ici, aujourd'hui, afin de trouver des réponsescommunes à nos problèmes communs'' a dit pour sa part, RahamataBagayoko, l'adjointe au maire de la commune de Sikasso (Mali).
Selon Mme Ouattara Coulibaly, le chef de cabinet du ministre de l'intégration africaine et des Ivoiriens de l'extérieur, il est de plus en plus question de donner un rôle important aux villes secondaires à cause des nombreuses difficultés rencontrées dans les grandes métropoles , notamment le manque d'espace pour construire de nouveaux logements décents d'une part, et d'autre part les nombreux problèmes de circulation routière, de pollutions…etc.
Des présentations, dont celles de l'UVICOCI, sur le thème, « défis des villes secondaires, vision de l'UVICOCI », et un débat avec pour panélistes, l'ensemble des maires présents et le préfet de région de Bouaké, Konin Akaont mis fin à la première partie de ce forum des villes secondaires de l'UEMOA en attendant (dans la soirée) la restitution des travaux des experts du Programme indicatif régional de développement urbain (PIRDU) de l'UEMOA et la signature d'une charte des maires participants.
Les maires des communes de Porto Novo (Benin), d'Atakpamé (Togo), de Sikasso (Mali) et de la ville hôte, Bouaké (Côte d'Ivoire) prennent part à ce forum ainsi que le secrétaire permanent de l'union des communes du Togo et le représentant de l'Union des villes et communes de Côte d'Ivoire (UVICOCI).
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Photo:APA / Ouverture du forum des villes secondaires de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA)