Le président Laurent Gbagbo le disait très souvent. « Le temps est un autre nom de Dieu ». Comme pour dire que la vérité finit toujours par triompher du mensonge. Mercredi, en s’affichant avec le président de Lider, Mamadou Koulibaly, et des représentants de Banny, Essy et KKB, tous candidats déclarés à la présidentielle d’octobre prochain, le premier vice-président du Front populaire ivoirien (FPI) et chef de file de la fronde au sein de ce parti, a fini par convaincre ceux qui en doutaient encore, des intentions réelles des adversaires du président du FPI.
Empêcher certainement le président Pascal Affi N’Guessan d’être candidat à l’élection présidentielle pour le compte du FPI, afin d’avoir les coudées franches, pour faire du parti cher au cœur du président Laurent Gbagbo un marchepied pour des candidats sans grande épaisseur.
Sinon, comment comprendre que ceux qui, hier, reprochaient à M. Affi d’avoir créé l’Alliance des forces démocratiques de Côte d’Ivoire (AFD-CI), acceptent aujourd’hui de travailler avec d’autres leaders politiques pour créer une plate-forme ? Comment comprendre que des gens, qui ont insulté Affi N’Guessan parce qu’il a simplement souhaité que son parti participe au jeu politique et à la prochaine présidentielle, se mettent aujourd’hui avec des candidats déclarés à cette même présidentielle ? Qu’est-ce qui explique que des gens qui ne veulent pas aller aux élections demandent des élections transparentes ? Comment comprendre que des gens qui accusent Pascal Affi N’Guessan d’avoir trahi Gbagbo, peuvent-ils s’afficher avec Mamadou Koulibaly, qui a publiquement affirmé que Gbagbo a échoué et qu’il mérite ce qui lui arrive ? Koulibaly Mamadou qui est allé chercher Yao N’Dré pour investir Ouattara, serait-il devenu plus fréquentable que Pascal Affi N’Guessan ?
Vous avez dit incohérences ? Oui, il faut le dire très clairement ! Le président Affi a raison quand il dit que le seul objectif de la fronde était de le chasser pour prendre sa place. Désabusés par la résistance de l’ancien maire de Bongouanou, les frondeurs ont fini par jeter le masque. Pour exécuter leur vrai plan. Préparer les esprits à un éventuel appel à soutenir un des candidats issus du PDCI.
On est désormais curieux de savoir comment ils vont justifier leur nouvelle posture. Comment convaincre les militants du FPI et les Ivoiriens qu’on travaille plus à la libération du président Gbagbo en se mettant à la remorque des Charles Konan Banny, Essy Amara, Bertin Kouadio Konan dit KKB ? Comment convaincre les militants du FPI de soutenir un candidat d’un parti autre que le Fpi alors que vous refusez à votre parti politique d’avoir son propre candidat ?
C’est ce casse-tête chinois qui va désormais donner le tournis aux frondeurs. Le président Affi, lui, continue sa marche sereine vers la restauration du FPI et la reconquête du pouvoir d’Etat.
Guillaume T. Gbato
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