Education nationale: Les enseignants grévistes cèdent tout

  • 04/06/2019
  • Source : Soir Info
La Coalition secteur Education/formation de Côte d'Ivoire (Cosefci), formée de huit (8) syndicats du primaire et du secondaire, qui avait décidé, le mercredi 22 mai 2019, à Yopougon, au terme d'une Assemblée générale (Ag) de suspendre la grève qui avait repris, le mardi 14 mai 2019, après celle du 22 janvier au 23 mars 2019 et de poursuivre la rétention des notes, vient de faire marche-arrière.

En effet, à la fin de l'Ag du dimanche 2 juin 2019, encore à Yopougon, les syndicats ont cédé tout ce qui pourrait, de leur fait, bloquer les examens et partant, le système éducatif.

Les enseignants ont donc été appelés à rendre, à partir de ce lundi, les notes retenues, à calculer les moyennes et à prendre part aux travaux de fin d'année scolaire.

''Par dessus tout, I' Ag les invite à s'impliquer dans la tenue des examens et compositions de fin d'année scolaire. Enfin, la Cosefci demande au gouvernement de faire preuve de responsabilité en apportant rapidement des solutions acceptables aux revendications sociales des enseignants ivoiriens ; de renforcer l'État de droit en Côte d'Ivoire, par le respect du droit syndical et l'abandon immédiat sans conditions des options répressives de l'exercice légal de ce droit syndical, car ces options ne font que mettre en péril la démocratie sociale de notre pays ; de reverser immédiatement les salaires illégalement suspendus par abus d'autorité'', a lu le porte-parole Pacôme Attaby. Selon lui, si les enseignants en sont arrivés à là, c'est pour saisir la main tendue des rois et chefs traditionnels et de la primature. '' A la Primature, nous avons appris que c'est seulement le vendredi 31 mai, que le Premier ministre a reçu le document de synthèse de l'atelier entre le ministère de tutelle et les enseignants, sur leur revendication, tenu à Grand-Bassam, du 10 au 13 mai 2019, puis sur deux jours à Abidjan. Le Premier ministre, selon ses conseillers, nous a demandé de lui laisser un peu de temps. Nous suspendons donc la grève pour trois mois, jusqu'à la rentrée'', a poursuivi Pacôme Attaby.

Rappelons qu'après les négociations à Grand-Bassam et à Abidjan, Pacôme Attaby avait rapporté à ses camarades :''‘’A l’issue de cette phase de discussions, les points sur lesquels nous ne sommes pas tombés d’accord avec l’administration, sont: la revalorisation des  indemnités de logement de 40 000 à 150 000 frs pour les grades C3 à B3 , de 50 000 à 200 000 frs pour les grades A3 à A4, 250 000 frs pour les A5 à A6 et 300 000 frs pour les A7; la suppression des cours de mercredi matin dans le primaire, où les autorités demandent une évaluation que nous avons rejetée; le paiement des  cinq cent mille  (500 000) francs Cfa par  enseignant ex-contractuel, au titre de ses émoluments non perçus de janvier 2014 à mai 2014, l’intégration à la fonction publique, des quatre-vingt-dix-sept d’entre eux radiés en 2014 pour fait de grève, la suppression de l’emploi d’Instituteur adjoint et l'intendance dans les centres d'examen rejetée pour raison de sécurité, nous a-t-on appris. Concernant les points d'accord, il y a le relèvement au double de toutes les primes liées aux examens scolaires en Côte d’Ivoire, mais pas à partir de cette année, et la rémunération de la surveillance de ces examens. Mais tout cela a été soumis au Premier ministre''

Dominique FADEGNON