Enseignement supérieur: “ La Côte d’Ivoire est devenue un modèle pour l’Afrique ”

Le ministre de la Recherche scientifique et de l’Innovation technologique du Congo, Bruno Richard Itoua, a séjourné en Côte d’Ivoire durant une semaine. Quand on regarde la Côte d’Ivoire, on voit qu’elle est devenue un modèle pour l’Afrique et même au-delà, avec des succès indiscutables ».

 Le ministre de la Recherche scientifique et de l’Innovation technologique du Congo, Bruno Richard Itoua, a tenu ces propos, lundi, au cabinet du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique de Côte d’Ivoire, à l’issue d’un séjour d’une semaine (du 09 au 15 octobre) dans le pays. Séjour durant lequel il a pu visiter les universités, instituts et centres de recherche.
Le ministre Bruno Richard, qui est aussi le président de la conférence des ministres africains en charge des Sciences et technologies, s’est également exprimé. « On voit que le système éducatif ivoirien a fourni parfois le germe de cette excellence. Je crois que le Congo a besoin de faire cette mue, aujourd’hui ». Il a aussi affirmé que son pays est dépendant de la production pétrolière.
Mais il vient de comprendre que cette situation était à la fois une chance et une faiblesse et qu’il y avait urgence à diversifier l’économie du pays. Notamment en valorisant l’agriculture et la formation. « C’est ce que nous voulons mettre en avant dans tout ce que ce pays frère peut nous apporter ».

Le phénix a réussi à renaître de ses cendres

Le ministre Bruno Richard a aussi indiqué que le Congo est un pays qui a connu des conflits, comme la Côte d’Ivoire. « Un conflit qui est arrivé, la première fois, en 1993 et un autre, en 1997, avec des destructions massives. Notamment dans la capitale.

Malheureusement pour nous tous, la Côte d’Ivoire a eu son lot de conflits, avec aussi son lot de destructions. Nous avons tous été impressionnés par la façon dont, très rapidement, le pouvoir public et l’ensemble de la communauté scientifique ont réussi à faire renaître de ses cendres ce grand phénix qui est le système éducatif, le système de recherche, d’innovation », a-t-il déclaré. Avant de parler des installations reconstruites, en cours de réhabilitation et déjà fonctionnelles. « Quand la vision est claire et bonne, c’est souvent très facile. Je vais conseiller à mon collègue en charge de l’Enseignement supérieur de venir ici et nous allons nous inspirer de la façon dont les choses ont été si vite remises en place », a fait savoir Bruno Richard.

Une décision des Chefs d’état ivoirien et congolais

Le ministre congolais a séjourné en Côte d’Ivoire à la demande de son homologue ivoirien. Sa visite répond, selon le ministre Cissé Bacongo, a une volonté exprimée par les Chefs d’Etat, Alassane Ouattara et Denis Sassou-Nguesso, de réactiver et dynamiser tous les champs de coopération laissés en friche. En vue de la réalisation de leur ambition partagée de faire de leurs pays des pays émergents, pour l’un, à l’horizon 2020 et pour l’autre, en 2025. Cette décision a été prise lors de la visite du Président Alassane Ouattara au Congo, du 06 au 09 juin dernier.

C’est ainsi que le ministre Cissé Bacongo a invité son homologue de la Recherche scientifique et de l’Innovation technologique du Congo à effectuer une visite officielle en Côte d’Ivoire, afin d’examiner les axes et modalités de la reprise et de la dynamisation de la coopération scientifique. La partie ivoirienne a saisi l’occasion pour mettre en exergue le potentiel scientifique ivoirien, afin de favoriser les opportunités d’échanges et de coopération entre les deux pays, notamment dans les domaines de l’agronomie, de la santé et de l’environnement.

« Plusieurs actions et projets ont été identifiés à l’issue de cette mission. Ils seront mis en œuvre les semaines et mois à venir », a affirmé le ministre Cissé Bacongo. Ce sont, entre autres : l’appui technique apporté par les universités et grandes écoles de Côte d’Ivoire à la République sœur du Congo pour la mise en place et la réforme de leurs instituts de recherche en santé et agronomie. Notamment les échanges de chercheurs et la mise en place d’équipes mixtes de recherche pour des projets conjoints.

Marie-Adèle Djidjé