L’Union nationale estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire demande la suppression de l’examen du Brevet de technicien supérieur (Bts). Telle est l’une des résolutions phares prises par l’Unesci, dans une déclaration rendue publique hier, au cours d’une conférence de presse, animée par son premier responsable, Kouamé N’guessan Jean Vincent, qui se prononçait sur le système Lmd introduit et adopté au niveau de l’Enseignement supérieur depuis 8 ans.
Dans son application dans les universités et grandes écoles publiques, elle connait des résultats mitigés. Selon le secrétaire général de l’Unesci « même s’il n’est pas appliqué dans toute sa rigueur dans nos universités publiques, il n’en demeure pas moins qu’il y a un semblant d’application ».
Pour Kouamé N’guessan Jean Vincent, « Dans nos grandes écoles privées, aucune réforme n’a été apportée. L’Etat de Côte d’Ivoire, à travers son ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, continue d’orienter des étudiants dans le cycle BTS qui équivaut au Deug 2. Or, l’Etat de Côte d’Ivoire, avec l’adoption du système LMD, ne devrait plus orienter des étudiants en BTS ». Et d’ajouter que « Cela est contradictoire et injuste. Nous estimons que nos camarades orientés dans les grandes écoles pour y faire le BTS font l’objet d’une injustice de la part de l’Etat de Côte d’Ivoire. Il est injuste que nos camarades étudiants soient écartés du système LMD par l’Etat. Comment expliquer le fait que pour les enfants d’un même pays, l’Etat décide arbitrairement de subventionner les études de certains pour 8 ans (Licence- Master-Doctorat) pendant que pour d’autres, la subvention n’est que pour 02 ans maximum pour à la clef avoir un BTS? Quelles sont les chances pour un étudiant ayant obtenu le BTS de présenter un concours de la fonction publique et être employé dans un pays ayant adopté le système LMD? ».
L’Unesci, par la voix de son Sg, crie à l’injustice vis-à-vis de ses camarades des grandes écoles privées. « Au nom de quel critère, nos camarades des grandes écoles sont-ils écartés du système LMD par l’Etat? ». Et d’expliquer que « l’Etat lui-même qui a délivré des autorisations d’ouverture des filières post BTS à certaines grandes écoles privées, dit ne pas reconnaitre les diplômes délivrés par ces différents établissements. Pourquoi autoriser des établissements à ouvrir des filières post BTS et par la suite dire ne pas reconnaitre les diplômes qu’ils délivrent ? Pourquoi donner l’impression que le système LMD est exclusivement réservé aux étudiants des universités publiques, grandes écoles publiques ou aux étudiants ayant les moyens de s’inscrire à coût de millions dans des écoles privées de renom ? A quel diplôme correspond le BTS dans le système LMD ? ». Et Kouamé N. Jean Vincent de couper court pour dire que « En application du système LMD, que l’Etat de Côte d’Ivoire supprime le BTS et permette à nos camarades des grandes écoles d’être orientés directement en Licence professionnelle après l’obtention du Baccalauréat. Mieux, nous demandons à l’Etat de Côte d’Ivoire la prise en charge de nos camarades des grandes écoles pendant 5 ans, c’est-à-dire, subventionner leurs études jusqu’au master professionnel ». Et d’exiger aux autorités de permettre aux étudiants ayant obtenu des licences et des masters professionnels dans des grandes écoles privées qui bénéficient d’une autorisation d’ouverture de filières post-BTS de présenter les concours de la fonction publique.
JP
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