La Journée internationale de la femme rurale a été célébrée ce 15 octobre en Côte d’Ivoire comme partout dans le monde entier. A cet effet, la ministre de la Solidarité, de la Famille, de la Femme et de l’Enfant, Anne Désirée Ouloto, a expliquédans un communiqué que selon les statistiques, les femmes rurales ne bénéficient pas suffisamment des fruits de leur labeur.
"Les femmes rurales détiennent le monopole de la production vivrière, elles sont les ouvrières de la sécurité alimentaire, de l’économie et de la stabilité des campagnes. Mais paradoxalement, cette productivité contraste avec leur condition de vie et l’extrême pauvreté qu’elles subissent", a estimé Anne Ouloto. Avant de revenir surles statistiques illustrant ce fait. «Les données de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao) révèlent: 60 à 80% de la production vivrière des pays en voie de développement est assurée par les femmes rurales.
Elles assurent 90% des besoins des ménages en eau et en combustible. Elles se chargent en totalité des opérations de transformation des aliments dans le ménage ». Le gouvernement ivoirien, a encoreexpliqué la ministre, "aspire à plus de justice sociale et veut accéder à l’égalité de genre. Aussi invite-t-il pour cette année 2013, tous les acteurs au développement à la réflexion sur le thème 'Place de la femme rurale dans l’atteinte de l’objectif de la Côte d’Ivoire émergente à l’horizon 2020'.
Le but est de faire contribuer toutes les forces vives et particulièrement les femmes rurales dans la justice et l’équité, à l’édification nationale." Depuis 1996, faisant suite à la 4ème Conférence internationale des femmes de Beijing, en septembre 1995, l’Assemblée générale des Nations Unies a décrété le 15 octobre comme date de célébration de la femme rurale dans le monde.
Isabelle Somian
Femme rurale: "Il faut la rétribuer selon son travail", déclare Anne Ouloto - Photo à titre d'illustration