C'est une semaine qui s'annonce décisive pour le Front populaire ivoirien (Fpi). Le groupe de médiation conduit par l'ex-gouverneur de la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'ouest (Bceao), Philippe Henri Dacoury-Tabley, va livrer, ce mardi 12 août 2014, à la presse, aux Deux Plateaux, les résultats des négociations entamées depuis un moment.
D'ores et déjà, on sait ce qu'a donné la table-ronde tenue les 6, 7 et 8 août 2014, qui a réuni d'un côté, Affi N'Guessan, Agnès Monnet, et de l'autre, Akoun Laurent, Alphonse Douati.
Le président du Fpi a accepté de faire trois concessions. Un : redonner les attributions de chargée de la vie du parti à la 2ème vice-présidente, Simone Ehivet Gbagbo. Deux : réintégrer au Secrétariat général, les 8 personnes révoquées. Et trois : trouver une formule pour satisfaire les 12 personnes qui ont connu une rétrogradation. Relativement au retour d'Akoun Laurent au poste de Secrétaire général et Porte-parole du Fpi, Affi N'Guessan y a opposé un refus catégorique.
De son côté, le groupe des Akoun a demandé qu'un autre cadre du Fpi soit nommé comme Secrétaire général en remplacement d'Agnès Monnet. Ce fut le point d'achoppement, de discorde. Il revient au groupe de médiation de révéler ce qu'il a été arrêté en définitive.
Si ce point-presse ne va pas donner lieu à des empoignades, il n'en sera pas de même pour la réunion du Comité central extraordinaire convoquée pour le jeudi 14 août 2014 à 10 h à l'ex-Qg de Laurent Gbagbo à Cocody-Attoban. Cette rencontre tant attendue risque de chauffer. Car, depuis la crise ouverte au sein de ce parti, c'est la première fois qu'une telle instance se réunit. Cette réunion va opposer les pro-Affi et les anti-Affi.
Elle intervient dans un contexte de forte suspicion : des « frontistes » trouvent qu'Affi N'Guessan veut tourner la page Gbagbo ou qu'il est en train de saborder les intérêts de leur parti.
Ça sera l'occasion pour les uns et les autres de se vider...Quand on connaît comment les débats se déroulent dans ce parti socialiste -où un simple « camarade » peut cracher ses vérités à un membre de la direction et même au président-, il y a lieu de parier qu'il est fort possible qu'il y ait des éclats de voix, des empoignades. Il faut s'y attendre quand on considère le mécontentement qui s'est emparé de bon nombre de militants du (...) Lire La suite sur Linfodrome
Photo d'archives à titre d'illustration