Grâce présidentielle: Plusieurs bénéficiaires encore à la Maca

  • 09/11/2013
  • Source : Soir Info
Le conseil des ministres du vendredi 20 septembre 2013 avait décidé d'accorder la grâce présidentielle à 3000 prisonniers, dans les 33 prisons du pays, auteurs de certaines infractions de droit commun.

Depuis lors, les prisons civiles sont en ébullition. A la Maison d'arrêt et de correction d'Abidjan (Maca), à ce jour, selon nos sources, sur 1500 prisonniers qui doivent sortir, plusieurs bénéficiaires (environ 700) y sont encore detenus.
 
Soulignons qu'environ 80 détenus avaient été les premiers à jouir de la décision du Gouvernement, le 9 octobre 2013, avant que leurs ex-codétenus ne se soulèvent pour bloquer l'opération, estimant qu'elle était opaque. Par la suite, une cinquantaine hument l'air de la liberté, par jour. Notons que la procédure pour libérer les bénéficiaires est savamment menée pour éviter que des prisonniers non concernés se retrouvent en liberté. C'est pourquoi il faut d'abord vérifier que les condamnés qui ont fait des désistements d'Appel, sont effectivement bénéficiaires.
 
Par la suite, à en croire nos sources, une liste consolidée est obtenue, après l'extrait du registre d'écrou du bureau des entrée et sortie confronté avec des éléments du service informatique. Plusieurs fois déjà, des détenus qui avaient été appelés sont retournés à leur cellules pour des vérifications. Notons qu'à la Maison d'arrêt et de correction d'Abengourou (Maca), une cinquantaine de bénéficiaires de la grâce ont été libérés, depuis plus de deux semaines.
 
Même chose dans les prisons de Daloa et de Gagnoa, par exemple. Soulignons que les prisons comptent 12 000 détenus. 1500 prisonniers, dans l'intérieur du pays, devraient bénéficier de la grâce présidentielle. Mais en sont exclus, les auteurs d’infractions militaires, de crimes de sang, d'atteintes à la sûreté de l’Etat, de vols de nuit, de vols en réunion, de vols avec effraction ou à main armée, de viols, d´attentats aux mœurs (attentat à la pudeur, abus sexuels contre des personnes mineures), d´enlèvements d’enfants, d’évasions, de trafics de stupéfiants et d’infractions contre les biens ( abus de confiance et escroquerie, extorsions de fonds), et les auteurs de détournements de fonds publics.
 
Dominique FADEGNON