Le Président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Kigbafori Soro, a rassuré, mercredi, à son arrivée dans le département d’Agboville (environ 80 km au Nord-Est d’Abidjan), ne pas être à la "chasse du FPI (Front populaire ivoirien)", le part de l’ex-Chef de l’Etat Laurent Gbagbo.
Après les localités des départements de Sikensi, Tiassalé et Taabo qu’il a visitées de samedi à Mardi, M. Soro est arrivé dans le département d’Agboville pour la suite d’une tournée politique qui s’achèvera, samedi, par un meeting dans la comme d’Agboville, bastion du régime de l’ancien Chef de l’Etat, Laurent Gbagbo.
"Je ne viens pas à la chasse du FPI (...) Je suis venu saluer mes parents. Je suis venu en tant que président de l’Assemblée nationale", a déclaré M. Soro dans le village d’Aboudé Mandéké à l’entrée Nord de la ville d’Agboville. Selon lui, certains personnes ont demandé à la population de résister à sa visite dans la région de l’Agnéby-Tiassa.
"J’étais saisi d’émotion en entrant dans cette belle ville. Je veux adresser du fond du cœur mes salutations sincères au canton Krobou, aux populations d’Aboudé ", a poursuivi le président de l’Assemblée nationale, rappelant qu’il a "dormi et mangé à Aboudé dans la fraternité".
En 1998, alors secrétaire général de la "puissante", Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI), Guillaume Kigbafori Soro, s’était réfugié pendant trois semaines dans ce village d’Aboudé Mandéké chez son compagnon de lutte syndicale, Hermann Ossohou.
M. Soro était recherché à cette époque par les autorités ivoiriennes qui l’accusaient de "perturber" le système scolaire et universitaire.
"Votre mobilisation fait mentir à ceux qui ne voulaient pas que nous soyons ici", a lancé Guillaume Kigbafori Soro à l’endroit de la population de Grand-Morié, un autre village d’Agboville où il a animé dans l’après-midi un meeting.
"Je vous demande de pardonner en toute circonstance. Je vous demande d’accepter le pardon" a exhorté M. Soro en réitérant lui-même son pardon aux ivoiriens.
" Je demande pardon à toute la Côte d’Ivoire. Je demande pardon aux ivoiriens parce que j’ai été Premier ministre pendant cinq ans. On ne peut pas gouverner sans nuire", a poursuivi M. Soro, ajoutant que "si j’ai nuis à quelqu’un, qu’il me pardonne".
"Je n’ai pas honte de demander pardon aux ivoiriens (...) quel est cet homme qui est saint?", a-t-il insisté en demandant au peuple Abbey (ethnie d’Agboville) de s’inscrire résolument dans le processus de réconciliation et dans la dynamique de développement de la Côte d’Ivoire impulsée par le Président Alassane Ouattara.
LS/APA
Guillaume Soro dit ne pas être à la «chasse du FPI» dans l’Agnéby-Tiassa - Photo à titre d'illustration