La brigade de Gendarmerie d'Abobo sous les eaux.

  • 13/09/2013
  • Source : Africatime

Détruits en partie depuis la crise postélectorale de 2010, les locaux de la brigade de gendarmerie de la commune martyre attendent depuis trois ans leurs réhabilitations. Épris d'amour pour le travail pour lequel ils ont prêté serment, ces hommes en tenue essaient d'accomplir tant bien que leur mission dans lesdits locaux. Mission très grande du fait du nombre de la population. La commune martyre est la commune la plus peuplée de Côte d'Ivoire. Cette mission est rendue encore plus difficile, car la commune manque cruellement d'infrastructures routières et de l'entretien de celles qui sont existantes. Voici une plus d'une décennie que les services d'assainissement n'ont visité aucune canalisation de la commune.

Résultat, les voiries sont impraticables à la moindre petite pluie. Le cas de la brigade d'Abobo est de plus en plus inquiétant. Il dure depuis de plus de dix ans. Tout porte à croire que les eaux de ruissellement des quartiers d'Abobo Avocatier, Dépôt 9, Camp commando, etc. se retrouvent à ce niveau au point que quelle que soit la saison, la gendarmerie du moins la devanture de la brigade est inondée. En plus une frange de la population y déposaient les ordures ménagères. Les ordures dégagées à cet endroit ne sont pas loin de celles des déchets toxiques. Cette fois-ci qui dédommagera les éventuelles victimes. Pour leur heure, il faut parer au plus pressé. Afin de permettre aux forces de l'ordre d'agir plus promptement, il est impérieux de donner des cours de natation à ces agents et de doter la brigade de canoë à défaut de bateau.

Il est, certes, vrai qu'il y a plus chantier que de moyens. Il est vrai aussi que le gouvernement ait fait beaucoup mais beaucoup reste à faire. Il est temps d'accorder une priorité au problème, car le phénomène prend de l'ampleur. Il n'y a pas que la brigade d'Abobo même si à ce niveau, il dure des décennies. À Treichville, il est difficile de pratiquer certaines voies car inonder. À la descende du pont de gaulle, les eaux stagnantes à ce niveau dégagent à ce jour de très fortes odeurs. Chaque mairie devait pouvoir dès maintenant songer à l'assainissement des canalisations que d'attendre des victimes avant de déplorer.

P. Kouabenan