La Convention de la société civile ivoirienne (CSCI) a reçu une importante mission du Fonds monétaire international (FMI), conduite par M. Michel Lazare, le 1er octobre, pour échanger sur la Facilité élargie de crédit (FEC).
Selon un communiqué de presse de la CSCI transmis dimanche à l’AIP, en prélude à la prochaine mission de revue du programme FEC, le FMI a entamé des consultations au titre de l'article IV pour recueillir l’avis des Etats et des parties prenantes sur les sujets qui couvrent toute l’économie ivoirienne (état des lieux et perspectives à moyen terme), emploi, reformes sociales, le coût de la vie, etc.
C’est dans ce cadre que la CSCI a reçu la délégation du FMI. A cette occasion, M. Michel Lazare a éxpliqué l’opportunité de cette large consultation, soulignant que cet exercice se tient généralement une fois l’an, mais pour les pays en situation particulière, comme c’est le cas de la Côte d’Ivoire, elle a eu lieu deux fois par an. En ce qui concerne la situation économique de la Côte d’Ivoire, la mission a confié à la CSCI que selon leur constat, le pays connait globalement un bon niveau de croissance au regard des emplois crées dans le secteur formel.
La mission s’est donc félicitée du progrès réalisé après sa dernière visite. Elle a salué les efforts entrepris par le Gouvernement pour avoir pu atteindre ce niveau après seulement deux ans de reprise effective des activités. La mission a, en revanche, déploré toutefois des problèmes liés au manque de transparence dans la gestion des choses publiques, tels les contrats passés de gré à gré et la corruption qui risque de nuire aux efforts du Gouvernement.
Les responsables de la CSCI ont remercié la mission du FMI pour cette démarche participative qui fait honneur à la société civile. Revenant sur la situation économique du pays, la CSCI a effectivement reconnu les efforts déployés par le Gouvernement pour le redressement économique de la Côte d’Ivoire. Toutefois, la CSCI a fait observer que malgré les résultats de la croissance ivoirienne (de 9,3% pour l’année 2013), le pouvoir d’achat des populations reste toujours faible, si bien qu’elles ne perçoivent pas les efforts faits pour résorber la pauvreté.
En termes de doléances, la CSCI à déploré le manque de moyens des organisations de la société civile ivoiriennes pour la production d’un rapport alternatif sur l’ensemble des politiques publiques et les reformes institutionnelles mises en œuvre par l’Etat et appuyées par les partenaires techniques financiers.
La délégation du FMI était composée de M. Michel Lazare, chef de délégation, Mme Carga Macario et M. Jean Claude Abo de la Direction générale de l’Economie (DGE).
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La CSCI effectue une séance de travail avec une mission du FMI - Photo à titre d'illustration