Le ministre ivoirien du pétrole, de l'énergie et des énergies renouvelables, Abdourahmane Cissé a annoncé, mardi soir à Yamoussoukro (Centre), la réouverture prochaine de l'Ecole supérieure interafricaine de l'électricité (ESIE) de Bingerville (Banlieue Est d’Abidjan) destinée à la formation des ingénieurs et techniciens aux métiers de l’électricité.
Cette réouverture de l’ESIE figure au nombre des douze principales recommandations formulées à l’issue de deux jours de réflexions et de travaux, entre le secteur privé et l’administration publique, qui ont porté sur les difficultés et la stratégie de développement des secteurs du pétrole et de l’énergie de la Côte d’Ivoire.
Selon le ministre Cissé qui s’exprimait à la clôture des travaux, les ressources nécessaires à cette réouverture seront mobilisées avec les partenaires de la Côte d’Ivoire.
« L’ESIE est une école interafricaine pour laquelle la plus part des pays contribuait, la plus part des bailleurs notamment la BAD (Banque africaine de développement) contribuait », a rappelé Abdourahmane Cissé, précisant qu’ «il y a même des ressources déjà disponibles pour la réouverture de cet établissement ».
L'ESIE qui était une structure mise en place par l'Union des produits des transporteurs et distributeurs d'électricité en Afrique (UPDA) devenue aujourd'hui Association des sociétés d’électricité d’Afrique (ASEA) a été fermée en 2002 pour des «raisons économiques».
Les assises de Yamoussoukro ont également recommandé la création d’une Ecole supérieure du pétrole et de l’énergie qui délivrera un double diplôme de l’Institut National Polytechnique de Yamoussoukro et d’une école internationale de référence ici en côte d’Ivoire.
« Si nous voulons avoir un développement du contenu local, il faut que cela s’accompagne de ressources humaines bien formées. C’est dans ce sens que nous avons proposé de créer ici en Côte d’Ivoire une Ecole supérieure du pétrole et de l’énergie », a expliqué le ministre Cissé.
L’élaboration d’une stratégie visant à faire de la Côte d’Ivoire, le Hub énergétique de la sous-région à travers notamment l’accroissement des exportations d’énergie et la sécurisation des paiements a été également préconisée de même que l’intensification de la promotion du bassin sédimentaire ivoirien en vue d’accroître la production pétrolière et gazière nationale.
Le plan d’actions prévoit également l’adoption prochaine, d’une loi sur le contenu local dans les activités pétrolières et gazières avec pour objectif une participation plus importante de PMEs locales et la création d’emplois pour les jeunes.
Les recommandations portent également sur l’adoption d’un cadre règlementaire favorisant la fabrication, en Côte d’Ivoire, et régissant l’utilisation des huiles lubrifiantes ainsi que l’approvisionnement efficace du pays en produits pétroliers à travers notamment la délocalisation et l’extension des appontements pétroliers et l’augmentation du stock de sécurité.
Enfin, le recours privilégié à l’appel d’offres pour la sélection des producteurs indépendants basée sur l’utilisation de contrats types permettant de réduire les délais de contractualisation et incluant notamment, une clause sur le contenu local qui accorde au moins 30% des marchés de sous-traitance aux PMEs locales, constitue également un acquis de Yamoussoukro.
LS/APA
La réouverture de l'Ecole supérieure interafricaine de l'électricité de Bingerville annoncée