Les chiffres du dernier rapport du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme montrent un partage entre les progrès accomplis et les défis à relever a souligné Peter Sands, le directeur exécutif du Fonds mondial.
Des indicateurs qui confirment que si les financements sont insuffisants, les trois maladies pourraient revenir sur le devant de la scène sanitaire mondiale. Le nombre d’infections à VIH a chuté et continue de baisser mais trop lentement pour les chercheurs. Les cas de paludisme sont quant à eux repartis à la hausse. Et la tuberculose reste désormais la plus meurtrière des trois pathologies.
L’an dernier, selon ce rapport, 17 millions et demi de personnes ont bénéficié de traitement antirétroviral contre le VIH, près de 700 000 mères ont évité de transmettre le virus à leur bébé grâce à la prise de médicaments ou encore 9,5 millions de personnes ont pu profiter de programmes de prévention dont plus de la moitié d’entre eux parmi les populations clés, les hommes ayant des rapports avec d’autres hommes, les transgenres, les travailleurs du sexe et les consommateurs de drogues.
En ce qui concerne la tuberculose, elle tue chaque année, 1,3 million de personnes sans compter les co-infections par le VIH. Aujourd’hui, dix tuberculeux sur cent sont séropositifs. Mais pour gagner contre la maladie, le dépistage doit être amélioré.
Enfin le paludisme continue de tuer en masse même si le taux de mortalité a chuté de 60% notamment chez les très jeunes enfants depuis le début du siècle. Une des principales menaces reste la résistance aux médicaments observée depuis deux ans.
Le Fonds mondial rappelle que l’effort financier a permis de sauver 27 millions de vies. Une bonne nouvelle qui ne doit pas faire oublier le renforcement et la pérennisation des systèmes de santé grâce à des programmes adaptés.
La tuberculose toujours plus meurtrière, alerte le Fonds mondial - Photo à titre d'illustration