L’opposition proche de Laurent Gbagbo, regroupée au sein de l’Alliance des forces démocratiques (le FPI et 11 partis politiques) a signifié, vendredi, se remettre aux « négociations » en cours avant de désigner ses représentants à la Commission électorale indépendante (CEI) dont elle réclame « la présidence » du bureau.
« Afin de corriger ce déséquilibre, l'opposition à l'unanimité a proposé qu'à défaut d'un amendement de la loi, la mise en place du bureau de la CEI fasse l'objet de négociation, d'un consensus et que lui soit accordée la présidence de la CEI, une vice-présidence sur 3 et un secrétariat permanent sur 2 », a déclaré Daniel Aka Ahizi, Vice-président de l'Alliance, par ailleurs, Président du Parti ivoirien des travailleurs (PIT), au cours d'une conférence de presse.
Selon lui, sur cette requête portée à sa connaissance lors de la rencontre du lundi 7 juillet avec l'Alliance, le Ministre d'Etat, ministre de la sécurité et de l'intérieur, Hamed Bakayoko, a marqué des « réserves » arguant qu'il «n'a pas ce pouvoir » et que «la décision relevait de sa hiérarchie qui en sera saisie ».
« L'Alliance reste dans l'attente des résultats de ces négociations pour faire connaitre ses représentants » a-t-il indiqué.
Auparavant, le 1er Vice-président de ce groupement politique a égrené le chapelet de griefs formulés contre la nouvelle composition de la CEI dont les 15 premiers membres sur 17 ont été nommés mercredi par le Chef de l'Etat, Alassane Ouattara, à l'issue du conseil des ministres.
Pour lui, il faut une Commission électorale équilibrée dans sa « composition » et dans son « fonctionnement » condition nécessaire de son indépendance.
Car, estime l'Alliance, sur un total de 17 membres «le pouvoir dispose d'une majorité absolue de 9 représentants contre 4 pour l'opposition», la confinant, ainsi dans «une simple fonction d'observateur et d'accompagnement» avec le mode de «décision» qui est la majorité simple.
HS/ls/APA
L’Alliance des forces démocratiques (le FPI et 11 partis politiques)