Le Mécanisme Africain d’Evaluation par les Pairs (MAEP) au centre d'un atelier

Organisé par l’Observatoire voirien des Droits de l’Homme (OIDH), avec le soutien du bureau de liaison en Côte d'Ivoire de l’Union Africaine (UA) et la fondation Friedrich Naumann pour la liberté, cet atelier a permis d'instruire l'opinion sur l'organisation et le fonctionnement de ce mécanisme, de mettre en rélief les enjeux, d'apprécier les bons exemples de mobilisation dans d'autres pays.

 

"Le mandat du MAEP est de veiller à ce que les politiques et pratiques des Etats participants se conforment aux valeurs convenues dans les quatre domaines précis d'intervention qui sont la démocratie, la gouvernance politique, économique, des entreprises et le développement socio-économique" a déclaré Sophie Konaté, chargée des programmes de la fondation Friedrich Naumann.

 

C'etait également l'occasion déchanger sur les enjeux de ce mécanisme pour la Côte d’Ivoire qui vient de créer la nouvelle Commission Nationale pour le MAEP, dirigé par M. Bernard Konan, qui doit prendre en compte les pouvoirs publics, le patronat, les jeunes, la société civile, etc.

 

"Le rôle de la société civile est d'accompagner le processus à travers des actes de sensibilisation et d'information à l'endroit des populations autours de la question du MAEP" a déclaré Eric-Aimé Sémien, président de l’OIDH

 

Pour M. Sémien, cet engagement de la Côte d'Ivoire à aller dans le sens du MAEP est un signal fort pour travailler à l'amélioration de la bonne gouvernance.

 

Le 29 Janvier 2015 dernier, le Président de la République, SEM Alassane Ouattara, qui a pris part  à la 22è réunion du Mécanisme Africain d’Evaluation par les Pairs (MAEP),  a signé l’acte d’adhésion faisant de la Côte d’Ivoire le 35è pays membre du MAEP.

Participant aux travaux du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP), le 14 juin à Johannesbourg, en Afrique du Sud, le président Ouattara a à nouveau réaffirmé l’engagement de la Côte d’Ivoire à respecter ses engagements dont l’une des manifestations tangibles a été la création récemment d’une Commission nationale du MAEP. 

 

"Le MAEP est l'illustration de la volonté des chefs d'Etat du continent africain d'ouvrir un dialogue pluriel sur les problèmes de bonne gouvernance identifiés comme des facteurs pénalisant pour le bien être des populations" a soutenu M. Abdoulaye Alliagui, directeurs des infrastructures et des TIC, représentant le ministre de l'intégration Africaine.

 

Le MAEP est un mécanisme d'auto-évaluation sur une base volontaire de l'Union Africaine de revues périodiques des politiques et pratiques mises en œuvre dans les pays participants. Son objectif est d'amener les pays adhérents à promouvoir la démocratie, la paix et la bonne gouvernance.

Le mécanisme consiste à aider l’Etat examiné à améliorer ses politiques, à adopter des pratiques optimales et à se conformer aux normes et principes établis, faire subir “la pression des pairs” sans prendre la forme d’actes juridiquement contraignants ou de sanctions et mettre en oeuvre des critères d’évaluation proprement africains et non plus élaborés de l’extérieur par les bailleurs de fonds.

 

Dans le cadre de ses "Jeudis libéraux", la Fondation Friedrich Naumann avait déjà abordé la question du MAEP le Jeudi 04 Juin 2015, sur le thème "Les enjeux du Mécanisme Africain d'Evaluation par les Pairs (MAEP)" .

APR/LBB