Le Front populaire ivoirien (Fpi) a fait connaître, le 11 novembre 2016, ses candidats pour les deux sièges de députés à Cocody. Ce sont Sangaré Issiaka et Niamba N’drin. Tous deux ont passé 10 ans aux côtés du défunt maire, Jean- Baptiste Gomont diagou. Ils ont été investis dans un hôtel d’Abidjan par l’ex-ministre Abouo N’dori, vice-président du parti.
« Le Fpi répond présent aux élections législatives du 18 décembre 2016. Chers amis, chers parents, il y a des gens qui viendront vous dire de ne pas aller voter. Ils ont tort parce qu’on ne peut pas continuer la politique de la chaise vide. On nous dit : « vous ne voulez pas faire la politique de la chaise vide et puis vous avez refusé d’aller voter la Constitution ».
C’est autre chose. Ce n’est pas une chaise vide, parce qu’il n’y a pas de chaise à prendre (au referendum). A l’Assemblée nationale, il y a des chaises à prendre », a-t-il martelé devant quelques dizaines de personnes. Abouo N’dori a indiqué que sa formation politique ira « au combat » pour ne pas laisser le pouvoir s’accaparer tous les sièges.
« Sur les 255 sièges, le Fpi a 210 candidats à travers toute la Côte d’Ivoire », a-t-il annoncé. Et d’avertir : « Si le Fpi a beaucoup de sièges à l’Assemblée nationale, nous allons constituer un groupe parlementaire et nous n’allons pas voter leurs lois comme des moutons ». Au dire du candidat Niamba N’drin, « nous n’allons pas offrir tous les sièges à nos adversaires.
Nous avons des sièges, nous allons les occuper ». Ce dernier, enseignant chercheur en fiscalité, rêve déjà, une fois à l’hémicycle, « d’assigner une nouvelle vision à l’impôt ». Et Sangaré Issiaka de surenchérir : « Quand nous ne sommes pas là, la démocratie est en panne. Et quand la démocratie est en panne, les populations portent le fardeau. Alors, nous avons repris le chemin de l’humanisme et du socialisme ».
Après les grands mots dénonçant de supposés grands maux, reste aux deux colistiers de prouver qu’ils sont les meilleurs chevaux.
BENOIT HILI
Affi N’guessan Pascal