Aujourd’hui, comme chaque jour, notre nourriture est le fruit du travail des exploitants d’entreprises familiales qui sont, de très loin, les plus nombreux dans le monde agricole.
Garants de la préservation de ressources naturelles et de l’agrobiodiversité, ils sont la clef de voûte d’une agriculture durable et profitant à tous, et des systèmes alimentaires.
En cette Année internationale de l’agriculture familiale, il est opportun de noter qu’en tout juste 10 ans, on a réduit de 100 millions le nombre de personnes souffrant de la faim. Soixante-trois pays ont divisé par deux la part sous-alimentée de leur population. L’objectif de faim zéro est à notre portée.
Toutefois, il reste beaucoup à faire. Plus de 800 millions de personnes ne disposent toujours pas d’une alimentation suffisamment saine et nutritive pour mener une vie active. Un jeune enfant sur trois souffre de malnutrition.
Les petits exploitants contribuent de manière essentielle à la marche en avant du progrès mondial mais sont défavorisés en ce qui concerne l’accès à la technologie, aux services et aux marchés. En outre, ils subissent de plein fouet les phénomènes météorologiques extrêmes, les changements climatiques et la dégradation de l’environnement.
Il faut assurer l’égalité d’accès aux ressources productives, en particulier aux femmes, pour donner aux 500 millions de petits exploitants les moyens de contribuer à l’élimination de la pauvreté et à la préservation de l’environnement.
Lors du Sommet sur le climat qui s’est tenu à New York le mois dernier, plus d’une centaine d’organisations et de gouvernements se sont engagés à collaborer plus étroitement avec les agriculteurs, les pêcheurs et les éleveurs en vue d’améliorer la sécurité alimentaire et la nutrition, et de lutter contre les changements climatiques. Le Défi Faim Zéro et l’initiative Renforcer la nutrition jouent un rôle catalyseur en ce qui concerne les partenariats avec les gouvernements, la société civile et le secteur privé.
Le Comité de la sécurité alimentaire mondiale a fait progresser de façon remarquable les investissements responsables dans l’agriculture, en remédiant aux pertes et au gaspillage, et en prenant des mesures visant à promouvoir une pêche et une aquaculture durables.
En 2015, par la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement, nous pouvons inverser le courant en établissant un nouveau programme de développement durable et en favorisant la conclusion d’un véritable accord mondial sur le climat. Un monde exempt de faim et de pauvreté, dans lequel chacun jouit du droit à une alimentation adéquate, est la clef de l’avenir que nous voulons.
En cette Journée mondiale de l’alimentation, engageons-nous à éliminer la faim de notre vivant.
Ban Ki-moon, secrétaire général de l'ONU