APA-Abidjan (Côte d’Ivoire) Un atelier visant à faire le bilan de la réponse apportée au Vih/Sida en situations d’urgences et de crise humanitaire en Côte d’Ivoire au cours de la période de 2010-2013, s’est ouvert mercredi à Abidjan.
Cette rencontre rassemble les agences du système des Nations-Unies notamment le Haut-commissariat pour les réfugiés (Unhcr), l’opération des Nations-Unies en Côte d’Ivoire (Onuci) et l’organisation mondiale de la Santé (Oms), des Ong nationales et internationales, et le ministère ivoirien de la Santé et de la lutte contre le SIDA.
Des recommandations pour améliorer la réponse nationale au Vih/Sida en situations d’urgences et de crise humanitaire sont attendues au terme de cet atelier qui prend fin jeudi.
Les travaux en cours consistent, à travers des communications et des échanges, à présenter le bilan de la réponse apportée dans le cadre de la prise en charge des personnes vivant avec le Vih (Pvvih) pendant la situation de crise entre 2010 et 2013.
Il s’agit également d’informer les parties prenantes, des mécanismes et des outils existants dans le cadre de cette prise en charge enfin d’identifier et définir les prochaines étapes pour une meilleure réponse au Vih dans les situations de crise humanitaire.
La crise traversée par la Côte d’Ivoire a occasionné plus un millions cinq cents mille personnes déplacées aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays et a bouleversé le système de santé dans son ensemble et la réponse au Vih tant au niveau de la prévention qu’à la prise en charge.
Présentant le rôle de l’Unchr dans cette situation, la représentante de l’institution en Côte d’Ivoire, Ann Encontre a indiqué à l’ouverture de l’atelier que le Haut commissariat pour les réfugiés (HCR) a organisé et mis en œuvre des activités telles que « la mission conjointe d’évaluation sur le Vih/Sida au sein des personnes déplacées internes et de leurs communautés hôtes dans l’ouest du pays ».
Cette mission avait pour objectif « d’identifier les besoins pour l’amélioration de la santé des populations », après quoi, « un plan d’action a été élaboré et mis en œuvre pour soulager les souffrances des populations et celles des plus vulnérables dont font partie les personnes vivant avec le Vih (Pvvih) », a ajouté Mme Encontre.
La directrice générale de la Santé et de la lutte contre le Sida, Dr Diabaté Conombo qui représentait à cette occasion, le ministre ivoirien de la Santé et de la lutte contre le Sida a réitéré l’attachement du gouvernement ivoirien à la prise en charge optimale des personnes vivant avec le Vih/Sida et surtout pendant les périodes de crise humanitaire.
Dr Diabaté a insisté sur l’importance que revêt cet atelier qui fera « ressortir les points forts et les points à améliorer » dans la prise en charge de ces personnes vulnérables.
Des études réalisées en 2012 montrent qu’avec un taux de séroprévalence nationale de 3,7% (2,9 % chez les hommes et 4,6% chez les femmes), la Côte d’Ivoire figure parmi les pays les plus affectés par l’épidémie du Vih/Sida au sein du bloc épidémiologique de l’Afrique de l’Ouest.
Cette même étude précise que de façon générale, quel que soit le sexe, la prévalence du Vih reste légèrement plus élevée en milieu urbain (4,3 %) qu’en milieu rural (3,1 %).
Ouverture d’un atelier bilan sur la réponse apportée au Vih/Sida en situations d’urgences - Photo à titre d'illustration