Ouverture de "Abi-Reggae", premier festival international de reggae d’Abidjan

  • 09/04/2015
  • Source : Lebabi.net
La première édition du festival international de reggae d’Abidjan, dénommé "Abi-Reggae" s’est ouvert ce jeudi au palais de la culture et se déroulera sur quatre jours du 9 au 12 avril.

C'est en présence de sommités du reggae dont Dr Julius Garvey, petit-fils de Marcus Garvey, de plusieurs membres du gouvernement ivoirien ainsi qu’une forte délégation de la Jamaïque et de la marraine Pascaline Bongo Odimba que s'est ouvert ce premier colloque international sur le reggae.

"Le concept de ce festival est de pouvoir mettre en place, en présence de tous et avec la collaboration des éminents professeurs, chercheurs, musicologues, artistes ce lieu où la musique et la connaissance vont définitivement faire le chemin à partir de la déclaration d’Abidjan", a déclaré Moussa Dosso, président d’honneur du festival et ministre d’Etat, ministre de l’emploi, des affaires sociales et de la formation professionnelle.

Se félicitant de la tenue de ce festival, il a indiqué qu'au-delà de son aspect festif, devait permettre le brassage de tous les férus de la musique reggae à partir d’Abidjan.

"Ce festival va lancer la construction d’un pont entre la Jamaïque et la Côte d’Ivoire plus précisément entre Abidjan et Kingston. Notre ambition est de faire d’Abidjan un lieu de pèlerinage de tous les afro-américains venant de la Jamaïque, des Caraïbes, des Etats-Unis, qui aiment le reggae et ont la nostalgie de l’Afrique", a expliqué M. Dosso.

Pascaline Bongo Odimba, marraine du festival, a dit être ‘'admirative'' face à l'originalité du colloque avant d'expliqué que le reggae est une ‘'musique qui unit les hommes au lieu de les diviser'' et promeut une ‘'société de partage''. 

"Je suis admirative face à l’originalité du concept de ce festival qui nous rassemble pour des moments d’échanges, de partage et de convivialité fraternelle, en vue d’offrir non seulement du plaisir musical mais aussi de la réflexion sur l’essence d’existence du peuple noir", a-t-elle confessé.
 
Pendant quatre jours, professionnels de reggae, artistes, intellectuels venus d'Europe, d'Afrique, des Etats-Unis, de la Jamaïque… discuteront sur ‘'les origines, l'actualité et les figures'' du devenir de cette musique. Les différents débats auront lieu le matin et de la musique non-stop sera diffusée l’après-midi.

Julius Garvey, s'est quant à lui dit "fier" de cette initiative, a mis en relief son vœu de voir un jour tous les fils de la mère Afrique se rassembler pour gagner le pari de l’émancipation.

"Je forme le vœu que ce jour soit un nouveau départ entre la mère Afrique et la diaspora, la musique reggae est la clé qui ouvre cette porte là et toutes les autres choses vont suivre", a affirmé Julius Garvey avant d'ajouter être là pour nous battre pour l’émancipation avec une force de 1,2 milliards de personnes.

‘'L'intégration des débats à ce festival répond à l'objectif d'aller au festif, une mise au point de nos connaissances en matière de reggae. A ce titre, ces débats constituent un aspect t fondamental du festival'' a indiqué le coordinateur général du colloque, Azoumana Ouattara.

Pour Olivia Grange, ex-ministre jamaïcain de la jeunesse et du sport conduisant une délégation forte de 64 personnes de son pays, ‘'un jour nouveau se lève, car absorbé à Abidjan par un aéropage d'artistes et d'experts pour partager leurs connaissances du reggae''. 

Le ministre de la culture et de la francophonie Maurice Bandama Kouakou a souligné la particularité du reggae, ‘'musique de la mémoire, de lutte pacifique pour la liberté'' avant de faire remarquer que ‘'la Jamaïque a contribué à l'émergence de l'homme noir nouveau''.

Le premier colloque sur le reggae se poursuit jusqu'au dimanche. Le reggea est un genre musical mis sur un piédestal par Robert Nestar Marley dit  Bob Marley.

LBB